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Moussa Ismaïla Touré : « Les retombées du forum continuent a être récoltées »

Le directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a participé début octobre à l’Université d’été du patronat algérien. De retour, il fait le point de cette mission, mais aussi de la vie interne et des projets de sa structure.

                 

Vous êtes rentré le 10 octobre d’un déplacement en Algérie à l’occasion de la 4ème édition de l’Université du Forum des Chefs d’entreprise (FCE), où vous avez conduit une délégation de chefs d’entreprise maliens de haut niveau. Quel est le bilan de cette mission ?

Nous avons en effet fait le déplacement d’Alger accompagné de chefs d’entreprise maliens de haut niveau, de différents secteurs. Au cours de ce déplacement qui a duré 4 jours, nous avons participé à l’université d’été du patronat algérien. Une activité pour laquelle le Mali était l’invité d’honneur. Nous avons eu l’opportunité de prendre la parole et d’échanger avec le patronat algérien et de présenter toutes les opportunités et toutes les synergies que nous pouvons créer entre les deux pays. Qui d’ailleurs ont d’excellentes relations politiques et diplomatiques que les autorités ne demandent qu’à traduire sur le plan des relations économiques. Cette démarche s’inscrit dans ce cadre.

Au cours de notre séjour, nous avons rencontré plusieurs acteurs économiques algériens qui sont très intéressés par le Mali. Ces rencontres ont abouti à la signature de deux conventions d’établissement d’entreprises algériennes qui ont décidé de faire le pas et de venir s’installer au Mali. Ces entreprises sont le groupe Ival, représentant de la marque IVECO, qui a décidé d’ouvrir un atelier d’entretien et de réparation mais aussi une représentation pour la vente de véhicules utilitaires au Mali. Le deuxième accord d’établissement a été signé avec un bureau d’étude, BH, qui va ouvrir des bureaux à Bamako pour amener ses compétences et renforcer ainsi notre environnement dans ce domaine et aussi pouvoir accompagner les entreprises algériennes qui vont faire le pas vers le Mali.

 

A-t-on une idée de l’échéance d’installation de ces deux structures ?

Je peux vous dire que le groupe Ival est plus que pressé puisqu’ils espèrent faire le déplacement dans les 10-15 jours à venir pour identifier le terrain où ils peuvent s’installer et commencer les démarches administratives nécessaires. Ils sont prêts, pressés et engagés. Pour l’autre structure, nous avons convenu de revenir ensemble après un deuxième déplacement que nous devons faire à Alger à la mi-novembre, pour qu’ils puissent également commencer leurs démarches.

Au delà de ces deux signatures, nous avons pu établir un certain nombre de contacts très intéressants qui vont déboucher sur des partenariats commerciaux mais aussi des projets d’investissements. Ces contacts sont à approfondir et c’est pour cela que nous avons été invités à revenir mi-novembre pour pouvoir concrétiser. Les sociétés en question opèrent dans l’industrie et d’autres secteurs pertinents pour notre environnement.

 

Les deux structures avec lesquelles les accords ont été signés seront accompagnées par l’API dans leur installation ?

Nous allons bien sûr les accompagner dans la collecte d’informations, dans les démarches administratives, dans l’ouverture de leurs opérations au Mali. Nous allons les assister à tous les niveaux, même lorsqu’ils auront commencé leurs activités. Nous souhaitons qu’ils s’agissent de success stories car cela pourra permettre de rassurer d’autres entreprises algériennes qui pourraient demeurer hésitantes.

 

Votre retour à Bamako a été un peu mouvementé puisqu’en votre absence, le syndicat du personnel de l’API-Mali a déposé un préavis de grève. Que se passe-t-il ? Quelles sont les revendications de ce syndicat et comment pouvez-vous y répondre ?

Pour comprendre cette situation, il faut revenir en arrière dans l’histoire de l’API-Mali. A mon arrivée, en février 2015, j’ai trouvé une API-Mali par terre si je puis dire. Les employés enregistraient 6 à 7 mois d’arriérés de salaires, les compétences étaient parties et l’API se réduisait, avec ceux qui sont restés, à la seule activité de création d’entreprise au niveau du Guichet unique quasiment. La mission qui m’a été confiée était de remettre cette structure sur pied, les autorités ayant pleinement conscience de son caractère stratégique. Dans cette démarche, nous avons fait appel à des cabinets extérieurs pour faire un état des lieux et c’est ainsi qu’un audit organisationnel et des ressources humaines a été mené. Cet audit a débouché sur un plan de restructuration que nous avons soumis au Conseil d’administration. La 8ème session du Conseil d’administration de l’API, qui s’est tenue le 29 avril 2016, a validé ce plan de restructuration et, dans ses recommandations, a précisé clairement quelles sont les étapes de cette restructuration à appliquer et mieux, les actions à mener pour chaque catégorie de personnel. Lorsque le personnel a été évalué, il a été classé en trois groupes. Un groupe jugé comme ayant les compétences et les capacités pour occuper leur poste et peut-être même faire mieux. Un deuxième groupe a été qualifié comme ayant une compétence insuffisante pour occuper les postes qu’ils avaient à l’époque mais que l’on pouvait redéployer à des fonctions inférieures. Et un troisième groupe de personnes qui ont été jugées comme n’ayant pas leur place et qu’il fallait libérer. Le Conseil a décidé de gérer ce volet en intégrant le départ volontaire pour que chacun puisse partir tranquillement et que l’on arrive pas au licenciement sec. La direction s’est inscrite dans cette démarche et a appliqué les recommandations du Conseil d’administration. Nous ne nous sommes donc pas levés comme ça pour faire ce que nous voulons.

Journal du mali

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