On assiste aujourd’hui à une prolifération des motos taxis dans la capitale malienne sans une au aucune forme de législation. Cela présente, un danger pour les citoyens ou les usagers de la circulation. Ces motos n’ont pas de plaque d’immatriculation et ne sont apparemment pas enregistrées officiellement. Pire, elles sont conduites par des personnes novices qui ignorent tout du Code de la route. D’où la multiplication des accidents causés pour la plupart par ces engins.
Cette prolifération des motos taxis présente un autre danger plus grave dans le futur pour la capitale malienne. En effet nul n’ignore que depuis un certain temps, les terroristes opèrent sur des grosses motos pour attaquer les bases des forces armées et de défense.
C’est vrai que les motos-taxis emploient beaucoup de jeunes et du coup contribuent à la lutte contre le chômage. Il est aussi vrai que malgré les désagréments causés dans la circulation les motos-taxis ont facilité le déplacement dans la Cité des trois caïmans. Aux autorités de trouver alors la solution.
La mairie du district de Bamako avait entamé l’immatriculation de ces motos afin de pouvoir contrôler la prolifération des motos. Mais force est de constater pour le moment que la plupart de ces motos taxi ne sont pas immatriculées. Aussi est-il impératif que les autorités prennent rapidement des mesures drastiques pour circonscrire ce fléau.
Dans le passé, le gouverneur de Mopti, avait pris une mesure dans sa région, interdisant la circulation des motos dans sa circonscription. Cela avait occasionné des mécontentements chez les populations.
Aujourd’hui, il s’agit d’instaurer un système de contrôle ou d’immatriculation de ces engins afin d’éviter le danger un jour dans la capitale.
Les forces de l’ordre, en ligne de mire les policiers, doivent mener un contrôle strict. N’importe qui peut utiliser sa moto aujourd’hui pour faire le taxi, sans être inquiété. D’autant, plus les policiers censés faire le contrôle préfèrent empocher 500 F et laisser passer les motos-taxis hors la loi.
Il faut intensifier le contrôle et sensibiliser la population des dangers qu’elle court avec la prolifération des motos-taxis dans la capitale. Pour ce faire il faut vraiment mettre hors-circuit toutes les motos-taxis qui ne sont pas immatriculées, au risque de se faire surprendre par nos ennemis de la paix qui utilisent les mêmes genres d’engins pour leurs opérations. Imaginez les conséquences d’un tel acte. Touchons du bois.
Seydou Diamoutené
Source: Journal le 22 Septembre- Mali