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Les Parties signataires du 31 mars sur l’avenir de la transition : Profonde divergence de vue

Tout comme de nombreux mouvements et regroupements politiques sous cette transition, les parties signataires du 31 mars 2024 ne sont plus en odeur de sainteté au point d’imaginer qu’elles sont en instance de divorce. En tout cas, c’est ce qu’on peut déduire de la sortie de la plateforme Alliance JIGIYA KURA, membre signataire du 31 mars se désolidarisant de la déclaration ambiguë faite au nom de ce regroupement, le 22 janvier dernier à propos du retour à l’ordre constitutionnel au Mali. C’était le 25 janvier 2025 à l’occasion de la cérémonie d’adhésion du parti Alternative Pour le Mali dirigé par Mamadou Traoré dit le Roi à l’Alliance DIGIYA KURA à son siège sis à Sotuba ACI.

Composée de plusieurs partis et regroupements politiques dont le parti Yelema, le Parena, le M5 RFP Mali kura, l’Adema/PASJ, l’Association Alternative pour le Mali et autres, l’Alliance JIGIYA KURA, le RPM, le PS Yeleen Kura…, une déclaration attribuée à la plateforme, du moins signée par certains partis membres, a été publiée sur les réseaux sociaux. Elle fait mention comme titré « déclaration relative au retour à l’ordre constitutionnel » tout en s’exprimant sur l’adresse à la Nation du Président de la Transition, le Général d’Armée, Assimi Goita, le 31 mars 2024. A y lire avec vigilance, l’on s’aperçoit que l’alliance JIGIYA KURA, de Housseini Amion Guindo, n’est pas signataire de ladite déclaration. Elle s’est désolidarisée, le mercredi 22 janvier dernier et a donné ses raisons.

Loin de soutenir la transition en cours au Mali, le mouvement de Housseini Amion Guindo pense que les signataires de la déclaration du 31 mars 2024 s’éloignent de leur objectif qui était d’acter la fin de la transition depuis le 26 mars 2024 et imposer une nouvelle architecture institutionnelle pour sortir le Mali du statu quo. Mais regrette-t-il, « on ne se comprend plus. En réalité, on ne parle même plus le même langage au sein du 31 mars » a déclaré le premier vice-président de la plateforme Alliance JIGIYA KURA, Alassane ABBA, non moins, secrétaire général du parti CODEM. Une déclaration qui témoigne de la profondeur du malaise qui prévaut actuellement au sein de ce mouvement politique surtout lorsque le responsable politique dit qu’il n’est pas le seul à prendre cette posture.

Tout en rappelant cet objectif principal de départ, toute autre action serait vouée à l’échec, selon Alassane Abba qui a invité les acteurs politiques surtout les signataires de la déclaration du 31 mars 2024 à avoir le courage et la responsabilité de regarder le problème en face et non de vouloir « parler pour ne rien dire ».

En réponse à la déclaration dite commune du mercredi 22 janvier 2025 incriminée, « aujourd’hui demander à fixer un nouveau chronogramme, c’est faire du surplace » a-t-il fait savoir. A ses dires, le chronogramme électoral n’est pas à l’ordre du jour des autorités de la transition vue tous les défis et les multiples fronts qu’elles ont ouverts autant sur le plan national, régional qu’international. Donc ce qui prime, selon lui, c’est de s’inscrire dans une dynamique responsable pour des propositions solides et concrètes de sorties de crise.

L’Alliance JIGIYA KURA serait prête, selon lui, à soutenir de nouvelles actions, mais à condition que, cette fois-ci, ce sont les partis politiques qui décident de la conduite à tenir pour le retour à l’ordre constitutionnel. « On est prêt pour que, demain, les partis politiques s’assaillent pour faire une critique objective de la situation et de propositions concrètes, ou, c’est nous qui décidons de la conduite à tenir », a-t-il indiqué tout en déclinant toute hypothèse d’être à l’écoute d’une nouvelle promesse qui ne sera pas, selon lui, encore tenue.

Au-delà de cette observation détaillée, un autre fait a attiré l’attention de plusieurs observateurs de la scène politique. Dans le dernier communiqué, « 31 mars » est occulté de l’utilisation faite du nom du regroupement qui a été écrit cette fois-ci « les parties signataires ». Est-ce un acte fortuit ?

Le doute s’installe et selon des indiscrétions, le communiqué n’a pas fait l’objet de réunion ou de concertation comme d’habitude. Certains membres du regroupement du 31 mars soupçonnent d’autres camarades d’être dans une dynamique de saboter la lutte. « Il y a des topes parmi nous. Des faux opposants créés de toute pièce par les tenants du pouvoir, qui font l’affaire de la transition. Leur mission est de faire ombrage à la vraie opposition. C’est ainsi qu’ils ont manipulé la majorité. Alors soyons vigilants pour ne pas au bout du tunnel gâcher toutes ces années de lutte pour sortir le Mali et le peuple de la souffrance endurée pendant tout ce temps et qui continue malheureusement. Le moment est arrivé de dire stop. », nous a confié une source proche de la plate-forme.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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