Sergueï Lavrov répondait notamment au commentaire de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, qui avait déclaré que Moscou n’avait pas à collaborer avec l’Afrique, en particulier en matière de sécurité. L’Afrique est “notre endroit”, avait déclaré le responsable européen lors d’une rencontre avec son homologue russe.
Ces propos avaient déjà provoqué un tollé fin septembre. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, y avait vu un reste de “paradigme colonial”, appelant les Européens à respecter le droit international, en particulier la Charte de l’Onu.
Ces crispations avaient notamment pour origine des rumeurs sur une possible présence militaire russe au Mali. Fin septembre, l’agence Reuters avait communiqué sur un potentiel accord entre Bamako et la société militaire privée russe Wagner. Paris et Berlin avaient alors fait part de leurs préoccupations.
Sergueï Lavrov avait finalement confié que le Mali s’était bien adressé à une société militaire russe, devant l’incapacité des troupes françaises à exterminer la menace terroriste. Le Kremlin avait par la suite souligné qu’aucun membre des forces armées russes ne se trouvait sur place.
Ce 7 octobre, l’armée française a admis n’avoir détecté aucune présence du groupe Wagner au Mali, par la voix de Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major.
Source : sputniknews