Alors que la question de la sécurité au Mali fait du bruit depuis un moment, l’OTAN envisage elle aussi, de se faire une place dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel en renforçant le soutien à la force multinationale conjointe du G5 Sahel dans la région troublée des trois frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Selon les informations rapportées par la VOA, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord pourrait étendre ce soutien par le biais de son Agence de soutien et d’approvisionnement, a déclaré le chef de l’ONU dans une récente lettre au Conseil de sécurité. « La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante et mérite une action globale à la menace », affirme Antonio Guterres à l’ONU. Il va sans dire que Guterres est favorable à l’option d’une intervention de l’Alliance atlantique au Sahel.
Des informations font états du fait que le ministre français des affaires étrangères Jean Yves Le-Drian, avait déjà discuté de cette option avec ses homologues américains et européens lors d’une récente visite à Washington. Pour le chef de l’ONU, la création d’un bureau de soutien de l’OTAN pour la force du G5 Sahel est nécessaire. Il a déclaré qu’une telle technique serait « l’approche la plus efficace pour fournir un soutien durable et prévisible à la Force conjointe ».
Cependant, si la France et ses alliés européens et aussi plusieurs pays africains sont favorables à cette option de l’OTAN au Sahel, les États-Unis, le plus gros bailleur de fonds de l’ONU, ont jusqu’à présent rejeté le plan. Washington reste réticent à l’idée d’une autre intervention militaire dans le Sahel après la catastrophe de l’Afghanistan.
En juin, l’ambassadeur adjoint américain à l’ONU Jeffrey DeLaurentis a déclaré que son pays souhaitait maintenir une séparation claire entre les efforts de lutte contre le terrorisme et les efforts de maintien de la paix afin de protéger la neutralité de l’ONU. Pendant des années, les États-Unis ont déclaré qu’ils accordaient la priorité à l’aide aux pays du Sahel directement, plutôt que d’intensifier la participation de l’ONU.