L’ancien président, François Hollande, a été entendu par la justice française dans l’affaire des deux journalistes de RFI assassinés au Mali. Le 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon avaient été tués, juste après leur enlèvement à Kidal, dans le nord du pays. Selon l’agence France Presse, l’ex-chef de l’Etat français a donc été entendu comme témoin par le juge chargé de l’affaire. Tout comme l’ex-directeur de la DGSE.
François Hollande a été entendu par le juge le 11 janvier. Quant à l’ancien chef des services secrets, Bernard Bajolet, il a été reçu par le juge le 10 décembre dernier.
Selon l’Agence France-Presse, tous les deux ont été interrogés sur ce que l’on appelle des «off», c’est-à-dire des conversations informelles avec des journalistes au sujet de cette affaire. Ils avaient notamment évoqué une écoute téléphonique entre un présumé commanditaire et un présumé exécutant. Dans cet échange, on entendrait le premier dire à l’autre : « Vous avez gâché la marchandise ».
Mauvaise interprétation
Et François Hollande et Bernard Bajolet ont évoqué cette écoute téléphonique lors de discussions informelles avec des journalistes de RFI. Mais pour l’instant, on ne trouve aucune trace de cet échange téléphonique dans les pièces déclassifiées.
L’Agence France-Presse rapporte que lors de son audition, François Hollande a regretté de « mauvaises interprétations » de ses propos. Interrogé sur le même sujet, l’ancien patron de la DGSE, Bernard Bajolet aurait, lui, démenti l’existence même de cette écoute téléphonique. Selon l’AFP, il a déclaré avoir été surpris par les questions des journalistes et a indiqué au juge : « J’ai bafouillé quelque chose dont je ne me souviens plus trop ».