La forme est validée, moins le fond: après sa lourde défaite contre le Canada (59-45), l’équipe de France féminine de basket a redressé la tête face au faible Mali (74-59) ce dimanche, mais a manqué de constance avant ses deux derniers matches de poules du Mondial, décisifs pour la qualification.
À commencer, dès ce lundi (8 heures), par celui face aux Japonaises, leur jeu rapide et leur adresse à trois points, qui avaient fait si mal aux Bleues aux Jeux olympiques de Tokyo il y a un peu plus d’un an, en poule (défaite 74-70) puis en demi-finale (revers 87-71).
« C’est une équipe qui joue très vite, mais moins que l’an dernier. Cette année, elles jouent un peu plus sur des “picks” (écrans). Mais ça va être compliqué car elles restent plus rapides et petites que nous, et sont très adroites », a souligné l’intérieure Alexia Chartereau.
Les Japonaises, justement, comme l’Australie (118-58), avaient écrasé les Maliennes, plus faible adversaire de cette poule B, quand les Bleues n’ont gagné que par un faible écart et sont restées sous la menace quasiment jusqu’au bout (8 points d’avance seulement à cinq minutes de la fin).
Qualfiiées ce lundi ?
Si elles se sont à moitié rassurées dans le jeu, les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont cependant assuré l’essentiel avant de retrouver les Nippones avec deux victoires pour une défaite, et pourraient décrocher leur billet pour les quarts de finale en cas de succès ce lundi, en fonction des résultats d’Australie-Serbie et Japon-Canada plus tard dans la journée de dimanche.
Mais si chaque match a son histoire, les Bleues devront sans doute montrer davantage de constance pendant 40 minutes et éviter de connaître une telle panne de réveil puisqu’elles étaient menées 21 à 17 à l’issue du premier quart-temps.
Puis, malgré une avance de dix longueurs à la pause (42-32) puis de quatorze points dans le troisième quart-temps à deux reprises (46-32 et 57-43), elles ne sont pas parvenues, jusqu’à la toute fin de match, à décrocher les Maliennes.
« On est loin de ce qu’on pourrait faire a minima pour exister dans cette compétition », a regretté Toupane, pointant notamment du doigt le secteur du rebond, de nouveau défaillant (41 prises pour le Mali contre 35 pour la France), particulièrement en attaque en début de match (huit prises pour le Mali à l’issue du premier quart-temps).
« On n’a pas appris de nos erreurs contre le Canada et l’Australie (victoire 70-57). On a du mal. La dernière action de la défense, c’est le rebond, on est trop relâché. On sait que ce sera essentiel pour les deux prochains matchs », a-t-il développé.
«L’obligation de s’améliorer»
Les médaillées de bronze olympique ont en revanche davantage fait circuler le ballon et trouvé davantage de tirs en position démarquée que face aux Canadiennes. À réitérer ce lundi. « Ç’a été mieux que contre le Canada, même si par moments on a arrêté la balle. En attaque plus ça bouge, plus tu as d’options (…) Il y a l’obligation de s’améliorer (dans tous les secteurs) pour jouer (les Japonaises) dans de bonnes conditions », a estimé Toupane.
Il sera aussi à souhaiter pour les Bleues que Gabby Williams continue sur sa lancée: l’ailière a livré une nouvelle copie complète face au Mali (14 pts, 7 rebonds et 6 passes décisives).
Et que Chartereau, qui a inscrit douze points en 19 minutes avant d’être ménagée en raison d’une béquille reçue, soit complètement rétablie.
Enfin, toujours à l’intérieur, qu’Iliana Rupert, malgré encore du déchet, poursuive sa montée en puissance (8 points, 5 rebonds et 3 contres dimanche) après être arrivée seulement mercredi dans la foulée du titre WNBA décroché avec les Aces de Las Vegas.
Source: lavoixdunord