Après le dépôt de ses dossiers de candidature à la Cour constitutionnelle, Mohamed Ali Bathily a tenu à le confirmer à la presse et à ses partisans. “Vous, femmes maliennes qui soutenez ce pays sans jamais vous plaindre, vous Maliens qui attendiez depuis longtemps un véritable changement que personne jusqu’ici ne nous a apporté. Vous, anciens, sages et notables qui avez compris comme moi que le moment est venu de penser à l’avenir de notre jeunesse. Vous, mes alliés qui, après de nombreuses discussions ensemble ces derniers mois hésitaient encore à vous plonger dans cette arène de la présidentielle 2018 alors que votre place est à nos côtés. Je vous confirme, ce jour lundi 25 juin 2018, officiellement avoir déposé ma candidature à la présidentielle du Mali, muni de l’ensemble de mes parrainages ainsi que les 25 millions de Fcfa de caution exigés, tout ceci sous contrôle officiel des huissiers de justice assermentés”, a-t-il affirmé.
Les diatribes de Bathily contre le régime d’IBK
Ensuite, il a fait une sortie enflammée contre IBK et son régime. “Aujourd’hui, la démocratie est en train de remporter une première victoire sur toutes les pratiques malsaines qui avaient fait que depuis toujours ici sous nos cieux, elle semblait être mort-née. Et elle semblait naître qu’entre les bras de croquemorts. Durant ces derniers mois, je me suis tu, mais les choses ont été parfois difficiles y compris pour passer des coups de fil tellement nos lignes sont sur écoute. En violation de toutes les lois, il nous est même difficile de téléphoner. Ceux de nos amis qui peuvent nous aider se sont retrouvés parfois bloqués au niveau de leur avoir et au niveau du Trésor public et au niveau des banques, parce qu’ils pouvaient aider les adversaires du président. Tout a été fait pour asphyxier financièrement les soutiens que les candidats opposés à Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita pouvaient rechercher dans notre société y compris au niveau des parrainages où consigne a été donnée de ne parrainer que le seul candidat Ibrahim Boubacar Kéita. Or, la Loi instituant le parrainage est une Loi qui est publique, impersonnelle. Et les députés qui touchent des émoluments à l’Assemblée nationale ne le touchent pas au nom du Rpm, mais ils prennent l’argent public. Donc, ils doivent servir la République et non Ibrahim Boubacar Kéïta. Ce n’est pas le cas. C’est pourquoi, ceux qui ont eu le courage de nous parrainer doivent recevoir tous nos remerciements, toutes nos félicitations. Ils ont témoigné de leur esprit républicain et de leur courage pour apporter un changement au Mali. Encore une fois, je leur en sais gré etfortement”, a-t-il martelé.
Il ajoutera que malgré les difficultés et les nuits blanches passées avec ses équipes, la société civile qu’il représente ne l’a pas laissé tomber. “Sachez que vous les militants, vous avez grandement contribué à l’événement de ce jour-ci en faisant des dons selon vos moyens, par 100 Fcfa, 1 000 Fcfa, 5 000 Fcfa, nous avons organisé la résistance y compris financièrement. Telle sera notre devise. Nous ne sommes pas pauvres, parce que nous n’avons pas accès à l’argent public. Nous sommes riches parce que nous croyons à notre projet de société. Nous sommes riches de ce que nos ressources personnelles nous permettent de réaliser sans accéder par le vol et la corruption aux ressources publiques. Le Malien est dans sa fierté à travers ma candidature. De Kayes à Sikasso, de Sikasso à Koulikoro, de Koulikoro à Ségou, de Ségou à Mopti, de Mopti à Tombouctou, de Tombouctou à Kidal, de Kidal à Gao, de Gao à Bamako, vous vous êtes mobilisés tous pour que je vous représente et me tienne droit et fier devant vous. Je vous en remercie du plus profond de mon cœur” a-t-il laissé entendre.
Puis Mohamed Ali Bathily de continuer ainsi : “Non et avec moi, vous l’avez toujours dit, non le mensonge et la corruption ne passeront plus au Mali. Non, la démocratie ne sera pas bafouée par des pratiques dignes des rois d’antan, la célébration du personnage et du culte de la personnalité d’IBK, de sa famille et non du Mali. Le Mali a été oublié au passage. Je continuerai à représenter dans ce combat tous ceux qui veulent un changement radical, je continuerai à représenter les 70 % de la société civile malienne, ceux qui iront voter finalement le 29 juillet et le 12 août 2018. Car, n’oubliez pas, il est bon de le rappeler, au mieux de sa forme électorale le Rpm en compétition normale avec tous les partis du Mali n’a jamais dépassé 12 à 13 % de l’électoral du Mali. Et le président Ibrahim Boubacar Kéita, lui-même, au mieux de sa forme en 2007 contre ATT n’a eu que 20 %. Sur ces 77 %, il doit 57 % à la société civile. C’est nous. Vous irez voter avec une arme puissante que rien ne peut détruire. Il s’agit de votre carte d’électeur qui est plus qu’un fusil, plus que les gaz du Premier ministre “, a-t-il dit à ses partisans.
“Tout comme Martin Luther King, j’ai des rêves pour mon pays”, a-t-il dit
Il a déclaré que tout comme Martin Luther King qui avaient des rêves pour les USA, il a des rêves pour le Mali. Ces rêves vont de la liberté d’expression à la lutte contre la corruption au Mali. “J’ai un rêve de la liberté d’expression dans notre pays. Je rêve que cette liberté d’expression ne soit plus un vain mot et que personne ne s’avisera à jeter des gaz lacrymogènes lorsqu’on veut s’exprimer dans mon pays. J’ai un rêve pour que la corruption cesse et que la bonne gouvernance s’installe. J’ai un rêve pour que les ressources publiques du pays servent à satisfaire les besoins des Maliens et non à enrichir des familles de quelques individus. J’ai un rêve, c’est pour que nos écoles, nos hôpitaux fonctionnent, forment nos enfants, soignent nos malades et pour que notre Administration fonctionne de façon libre et républicaine sans être inféodée à un individu. J’ai un rêve pour que nos paysans soient légitimés dans leur propriété foncière que nul ne doit désormais contester. J’ai un rêve pour que notre jeunesse n’ait plus comme autre objectif que de traverser des déserts, les mers au péril de leur vie et pour qu’ils aient une espérance de réaliser leur propre projet de vie dans notre pays avec nous et sur la base d’un pays qui les respecte et qui ne les expulse pas pour aller mourir dans le désert dans un silence effrayant… “.
Il a dénoncé les tueries au Centre du pays, cette barbarie à ses dires, qui a permis d’aller tuer des femmes et des enfants sous prétexte qu’ils sont peulhs. En leurs noms, il a fait observer une minute de silence. Pour Mohamed Ali Bathily, le gouvernement du Mali a peur aujourd’hui de la vérité, celle qui accable le peuple malien depuis 5 ans, faute de compétence et de gouvernance réelle. Pour cette raison, il a appelé tous les démocrates à participer à un débat télévisé contradictoire en direct devant les Maliens, en bambara, les yeux dans les yeux, pour expliquer leur programme pour le Mali actuel et futur afin qu’une fois dans leur vie politique, ils puissent faire vivre le sens du mot démocratie et s’adresser sans artifice au peuple qui se déplacera en masse voter prochainement. Parce qu’à ses dires, la démocratie malienne refuse les débats depuis le débat Alpha Oumar Konaré/Tiéoulé Mamadou Konaté.
Mohamed Ali Bathily : “Nous allons gagner les élections car nous ne sommes pas dans la représentation et la figuration, nous n’avons pas la culture de la défaite”
Au cours de sa déclaration, Mohamed Ali Bathily a laissé entendre qu’il a été dédié à une mission commune, à être le porte-drapeau de ses partisans, à être le flambeau de leur projet pour le Mali, leur engagement pour le Mali. “Je sais, à partir de là, qu’ensemble nous sommes forts et qu’ensemble nous allons gagner. Et nous ne sommes pas dans la représentation et la figuration. Nous sommes pour gagner les élections parce que nous allons les gagner. Nous n’avons pas la culture de la défaite. Nous n’avons jamais été battus. Et c’est grâce à notre aide et à la volonté de Dieu que nous avions poussé Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita à la victoire. Avec vous, je me pousserai à la victoire, nous allons gagner les élections et que Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita s’y prépare, nous allons gagner les élections quelles que soient les méthodes qu’on voudra utiliser. Nous aurons l’œil sur le baromètre de l’électorat qu’est la société civile, l’œil du baromètre de la sincérité des votes qu’on ne doit pas pervertir dans les urnes, l’œil sur la publication des résultats. Pour cela, je peux compter sur vous mes partisans”, a-t-il averti.
Siaka DOUMBIA
Source: aujourd’hui mali