Après le point de presse de la Plateforme « Sauvons le Mali », samedi dernier, à la Pyramide du Souvenir, nous avons tendu notre micro au président de l’association et à l’organisateur de l’évènement. Lisez leurs points de vue !
Mme Sidibé Fatmata Sacko, à propos de la réorganisation territoriale
Ce n’est pas un découpage. Ce terme a été choisi de façon expresse, par les détracteurs pour tromper les gens. C’est un redécoupage administratif prévu depuis 2002 pour la création de 19 nouvelles régions. Donc, il faut expliquer aux Maliens que l’Etat est une continuité et que ce projet n’est pas tombé du jour au lendemain, avec le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, mais c’est bien un ancien projet et le premier bénéfice du redécoupage est pour les populations que nous sommes.
Les députés sont élus au prorata du nombre des citoyens, actuellement, nous sommes à un député pour 6o mille citoyens, or, vous savez que la démographie est galopante, est-ce que nous pouvons toujours rester avec un député pour 60 mille personnes, alors que la population croît tous les jours ? Il faut que les Maliens comprennent que la révision constitutionnelle et le redécoupage bénéficient à nous d’abord, c’est pour ça que nous avons parlé des avantages et inconvénients. Il y aura des avantages et des inconvénients parce que les gens, peut-être, ceux qui se sont installés dans le regard qu’ils vont changer d’administration, pour un départ, cela va poser des problèmes, mais pour finir, ils comprendront qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients pour les réformes qui doivent être mises en place en 2019. Je dirai aux détracteurs, nous avons subi tellement de coups, je pense que ces détracteurs sont les premiers à connaitre le projet, mieux que nous-mêmes, le jour du 21 mars 2012, beaucoup étaient au sein du gouvernement de son excellence le président Amadou Toumani Touré, ils le savent mieux que nous et c’est dans un souci de créer des conflits inutiles et de semer le désordre qu’ils ont pris ce projet, ils ont d’ailleurs changé le thème, ils parlent de découpage. Qui dit découpage parle de violence, parce que découper, c’est prendre, soit des ciseaux, soit un couteau, or c’est un réaménagement du territoire.
Donc, nous disons aux détracteurs que la campagne est finie et il y a un homme qui a été déclaré président de la République, vainqueur des élections. Il assume la fonction de Chef de l’Etat, aujourd’hui, il faudra qu’on se donne la main, qu’on laisse tous les problèmes derrière nous et qu’on avance. Vous savez ! Il y a des jeunes qui tapent à la porte, il ya beaucoup de jeunes maliens qui sont en politique et je crois qu’il y aura des surprises dans les années à venir.
Alpha Amadou Hampathé Bâ
Je suis organisateur du point de presse. La Plateforme « Défendons le Mali » a été constituée par les associations qui ont soutenu la candidature du président Ibrahim Boubacar Kéita. Aujourd’hui c’est le lancement, nous allons expliquer les objectifs et essayer de mettre les choses en place pour démarrer les activités que nous entendons mener. Un bureau provisoire a été mis en place. Il est dirigé par Mme Sidibé Fatmata Sacko, qui est la vice-présidente du PDES. Elle est aussi présidente du Mouvement « Le Mali Un Peuple »
Propos recueillis
par Baba Dembélé
Source: Canard Déchaîné