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MINUSMA face à la presse : L’administration sera à Kidal et le retour en arrière n’est plus possible

Le Représentant spécial  du Secrétaire Général de l’ONU, le Tchadien Mohamat Saleh, a animé une conférence de presse. C’est le mardi 26 janvier 2016, à la Maison de la Presse, en présence du Chef des opérations de la police de la MINUSMA, Christophe Mombelli Valloire; de la Coordinatrice humanitaire de la MINUSMA, Mbaraga Garasabwe et du Chef d’état major  des forces de la MINUSMA, le Général Hervé Gomart et devant un parterre de journalistes.

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A l’entame des travaux, le conférencier principal, Mahamat  Saleh, a souhaité une bonne et heureuse année à toute la presse. Et c’est ensuite qu’il aura précisé que sa mission et les Maliens ont tous une même et seule préoccupation: «la stabilité et le retour de la paix au Mali».
«Je suis nommé il y environ un mois comme Représentant spécial de l’ONU au Mali. Et, je suis au Mali il y a 10 jours où j’ai eu l’occasion de rencontrer le Président de la République, le Premier Ministre et les différents mouvements armés. C’est après quoi j’ai jugé nécessaire de vous rencontrer, vous de la presse, pour échanger avec vous  sur le processus de la paix entamé par  la MUNUSMA  au Mali depuis de 2013. Je suis nouveau, mais je vous dis que ma porte vous est ouverte. La même et seule  mission qui nous intéresse est que le Mali retrouve la paix et la stabilité», a rassuré le nouveau Chef de mission de paix onusien en charge du processus de paix au Mali.
En effet, le Tchadien Mohamat Saleh fera savoir qu’il était à Alger la semaine derrière pour participer à une réunion où les groupes armés, le gouvernement malien et la MiNUSMA ont tous pris part. Le constat était fait que la mise en œuvre de l’accord prend du retard. Il s’agissait de parler de l’accélération du processus de mise en œuvre de l’accord de paix. «Sans langue de bois ni  tabous, nous nous sommes dit beaucoup de choses. On peut raisonnablement dire qu’il y a un espoir à partir de cette rencontre», a-t-il souligné davantage.

Qu’est ce qui est en train d’être fait pour le retour de l’administration malienne à Kidal ?
A cette question, le conférencier  répond: «C’est un processus qui est en cours. Dès lors beaucoup de choses se font au quotidien. Cela va arriver; prenons les choses comme  un verre demi plein et demi vice. Cela va arriver; car, le retour en arrière n’est plus possible». Toutefois, depuis, le lundi dernier, il y a un certain nombre de rencontres pour trouver une solution à la recrudescence des attaques de tous les jours. Entre les différents signataires, la confiance s’installe de plus en plus. Les jeunes qui font partie des mouvements armés signataires sont souvent payés ou ils sont  souvent corrompus  pour perpétrer  des attaques sporadiques de çà et là. Face à cette situation, il y a des mesures qui sont entrain d’être prises  pour y  remédier.
Les malvenus entre la MUNUSMA et les populations demeurent. Mais, précise le conférencier, ce qui est vrai c’est que la MUNUSMA est là au service des Maliens  et c’est l’objet de son mandat. «Il n’y a pas à avoir d’incompréhensions. «Pas en ignorant la réalité, mais avançons ensemble; car, il n’y a pas de raison qu’on ne se comprenne pas»,  explique Mohamat Saleh.

Le départ de l’Hôtel Amitié
A la faveur de la présente conférence de presse, le Représentant de Banki Moon à Bamako dira que ce n’est ni le gouvernement ou autre personne qui  a demandé à la MUNUSMA de quitter  l’Hôtel de l’Amitié. «Je déments cette information. C’était prévu pour la MINUSMA de quitter tôt ou tard cet hôtel dès qu’elle aura mis en œuvre un endroit mieux indiqué.

La prise en charge des combattants avant le cantonnement ou  le cantonnement avant la prise en charge?
Face à cette question, le conférencier déclare que le Ministre de la Défense  est à Gao depuis le lundi dernier pour le « pré-cantonnement». Et il s’est félicité du fait que le gouvernement, à travers  son Ministre de la Défense, est entrain de mettre des vivres et d’assurer régulièrement la prise en charge  des combattants. Le plus important ce n’est pas qu’on a un mandat anti terroriste mais l’impératif  aura été qu’on soit sur le terrain. Le but initial de la première  résolution du Conseil de Sécurité était qu’il y ait des élections en 2013 et 2014;  et, cela a été fait.
Ensuite, il y a eu la deuxième résolution prévoyant, entre 2014 et 2015, l’avènement d’un accord de paix qui a été fait. Et, en fin, la résolution de juin 2015 à 2016 c’est d’assurer l’amorce du développement sur tous les plans cela aussi est en cours. Avec l’aide de nos partenaires dont les FAMA (Farces armées maliennes), la MUNUSMA, durant sa présence, se préoccupera de l’avenir du terrorisme malien. Car, les terroristes sont l’ennemi de toute la communauté.
A la question de savoir s’il y aurait ou pas des poursuites contre les officiels et les membres des groupes armés impliqués dans le trafic d’armes, de drogues et même d’hommes au Nord du Mali, et dans l’économie criminelle liée au Narco trafic, Mohamat Saleh fera savoir également que la MUNUSMA, de part sa présence, inquiète les terroristes. Nous faisons  au quotidien des patrouilles avec la partie malienne tout cela concours à dissuader les terroristes. Et d’ajouter que  confiance ne se décrète pas mais elle s’acquiert au quotidien. Donc, nous, nous sommes dans une prédisposition pour que tout marche et aboutisse. Et, c’est dans ce cadre, selon lui, que tous les groupes armés signataires de l’accord ont dit d’une seule voix qu’il faut  aller de l’avant et de mettre de côté le passé fâcheux  pour le retour définitif de la paix au Mali.

Abdoulaye Faman Coulibaly

Source: LE COMBAT

 

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