Ce qui n’était pas attendu, c’est la sortie désastreuse du directeur des eaux et forêts pour divertir le peuple à l’absence d’argument crédible. Obnubilé par la préservation de son fauteuil, le directeur des eaux et forêts n’a pas été convainquant lors de sa sortie médiatique pour le moins ratée.
A ses dires, il s’agit tout simplement de respecter l’engagement contractuel des sociétés d’extermination de nos forêts. Foutage de gueule ! Une aberration quand on sait que dans certains pays, on n’hésite pas à casser des contrats à chaque fois que l’intérêt général est menacé.
Donc, c’est clair comme l’eau de roche : le ministre a levé la suspension pour faire plaisir aux responsables des sociétés d’exploitation du bois. Comme on peut le constater, entre préserver les intérêts du Mali et ceux des sociétés d’exploitation du bois, Bernadette Kéita a fait le choix.
Pour quelles raisons ? Allez savoir. Ce qui est évident, c’est qu’aujourd’hui, nos forêts sont plus que jamais menacées de disparition totale si rien n’est fait dans l’urgence, selon plusieurs ONG. Bernadette Kéita ne sait-elle pas que le Mali perd chaque année 100 000 hectares de forêts ? Etait-elle obligée de lever la suspension ? Si oui pour préserver quels intérêts du Mali et des populations maliennes ?
Apparemment, Mme le ministre et son directeur des eaux et forêts n’ont aucune solution. Ce n’est pas étonnant. Quand on doit son portefeuille au bannissement de la notion de compétence dans la gestion publique, on se comporte ainsi. On se rappelle son passage à la tête d’une division de la Direction nationale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, où, pour élaborer ses notes de services, on sait ce qu’elle faisait. Nous y reviendrons.
Youssouf Diallo
Source : La lettre du Peuple