Aux côtés de Mike Pompeo, son homologue le ministre sénégalais Amadou Ba semble déjà avoir fait le deuil de la présence militaire opérationnelle de l’Amérique en Afrique subsaharienne.
« Les États-Unis nous ont fait part effectivement de leur volonté de retirer les forces combattantes, mais cela ne signifie pas pour nous le retrait des forces américaines, affirme Amadou Ba. Nous avons parlé de la nécessité d’être présent dans la zone. Nous souhaitons que les Américains soient présents dans la zone. Nous souhaitons que les Américains continuent de nous aider dans le domaine de la sécurité, dans le domaine de la formation, dans le domaine de l’enseignement. »
Mike Pompeo s’est ensuite voulu rassurant. Oui, le Pentagone examine bien les possibilités d’une diminution de l’engagement militaire des États-Unis. Mais le secrétaire d’État n’a pas souhaité faire d’annonce.
« Je suis convaincu que lorsque nous aurons terminé cet examen, nous en discuterons non seulement avec le Sénégal, mais avec tous les pays de la région, a assuré Mike Pompeo. Nous discuterons des raisons de ce que nous faisons, de la manière dont nous le faisons, et nous parviendrons à un résultat qui marche pour tout le monde. »
Mike Pompeo qui a souligné que la menace terroriste au Sahel concernait aussi les États-Unis. Des discussions sont également en cours avec le Sénégal en vue de poursuivre la formation des forces armées.
Le diplomate américain a quitté le Sénégal dans la soirée ce dimanche 16 février. Il a rejoint l’Angola pour la suite de sa tournée africaine. Une tournée également économique.
RFI