Un bateau de migrants a coulé au large des côtes tunisiennes, la semaine dernière. C’est entre la Libye et la Tunisie. Selon les informations recueillies auprès de l’OIM Tunisie, le bilan fait état de plusieurs dizaines de portés disparus et de rescapés, dont des Maliens. Au même moment, un camp de migrants à Tajoura, en Libye, s’est fait bombarder par des frappes aériennes. Le bilan est lourd. Selon l’ONU, il y a eu 44 morts et plus de 130 blessés. «Aucun Malien n’est parmi les victimes », selon les Autorités compétentes.
À bord de ce bateau, il y avait 86 migrants de pays différents. Selon l’Association Malienne des Expulsés, après le naufrage, 80 personnes sont portées disparues et quatre survivants dont trois Maliens et un Ivoirien. Mais que, ce dernier serait décédé, le jeudi dernier. L’association annonce également que parmi les Maliens, il y aurait un qui se trouve encore à l’Hôpital en réanimation.
Le nombre de Maliens parmi les disparus reste indéterminé. Selon l’AME, les enquêtes sont en cours pour plus de précisions.
Cependant, en Libye, un centre de détention pour des migrants, sis à Tajoura, à l’Est de Tripoli, a été la cible d’une série de violentes frappes aériennes. Au moins, 44 migrants et Réfugiés, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués dans ces frappes et plus de 130 personnes blessées. Selon le HCR et l’OIM, au moins 600 Réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, se trouvaient dans ce centre de détention.
Face à ce drame, les organisations onusiennes spécialisées demandent à la Communauté internationale de mettre en place des couloirs humanitaires pour les migrants et les Réfugiés qui doivent être évacués depuis la Libye. Elles demandent aussi la fermeture de la frontière.
Il faut rappeler qu’en plus des victimes de Tajoura, il y a environ 3300 migrants et Réfugiés qui sont toujours détenus arbitrairement à Tripoli et dans les périphéries de la capitale libyenne. Cela, selon l’ONU, dans des conditions abjectes et inhumaines.
A. Haïdara
LE COMBAT