La microfinance est un secteur qui connait aujourd’hui son essor nonobstant la profonde et la douloureuse crise qui a ébranlé le Mali depuis un certain nombre d’années.
Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que la microfinance joue un rôle fondamental sur le plan économique, au regard des efforts déployés entre les personnels dudit secteur et leurs clients.
Il faut rappeler qu’à la suite de la crise de 2012 qui a plongé le Mali dans une situation de récession, la reprise économique s’est amorcée, en 2013, avec les interventions des partenaires au développement. En 2014, l’amélioration du contexte macro-économique caractérisé par une accélération de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel à 5,8% et à la performance du secteur agricole, dont la production a augmenté de 13%. A la même période, le secteur financier qui affiche une croissance de 4% est en légère baisse par rapport à la performance globale du secteur tertiaire (4,8%).
Au plan régional, la croissance économique fut soutenue par des initiatives visant à l’amélioration des conditions de financement des économies. En effet, le Conseil des ministres de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a procédé à la réduction du taux de l’usure de 18% à 15% pour les établissements de crédit et de 27% à 24% pour les autres agents économiques dont les Systèmes financiers décentralisés (SFD). Cette mesure a permis la poursuite de la tendance des taux débiteurs appliqués à la clientèle à la baisse.
Dans un tel contexte, les concours financiers de 14 banques et établissements financiers à l’économie ont atteint le volume de 1 milliards 353,587 FCFA. La contribution du secteur de la microfinance est estimée à 5,8% du volume global du financement de l’économie.
Cependant, ce concours des SFD a permis de toucher directement plus d’un million 62.190 personnes, en 2013, avec une contribution aux taux d’accès élargi de 20,4% contre un taux élargi aux banques et fournisseurs de monnaie électronique estimé à 47,9%, en 2013.
Le secteur de la micro finance en dépit des problèmes de mauvaise gouvernance constatée au niveau de certaines institutions, demeure encore un outil privilégié dans l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté et de création d’emplois.
Flani SORA