Depuis quelques mois le monde entier est secoué par une maladie infectieuse appelée coronavirus qui depuis son apparition en Chine s’est propagée partout dans le monde et fait des ravages. Cette maladie qui a débuté en Chine en décembre 2019 était au début considérée comme une épidémie mais s’est vite transformée en pandémie, avec une propagation rapide dans le monde.
Cette pandémie est venue s’ajouter à la crise sécuritaire que connaît le Mali depuis 2012. Une situation qui doit être affrontée avec compréhension et solidarité pour une éradication rapide de cette pandémie ravageuse.
Pour réussir le combat contre le covid-19, les autorités maliennes à l’instar de ses sœurs des pays du monde, ont instruit des mesures barrières. Parmi lesquelles, la désinfection des mains par des gels hydro-alcooliques ou du savon et le port des cache-nez.
Au Mali, précisément à Bamako, des commerçants malintentionnés, insouciants, profitent de cette crise sanitaire pour se faire encore plus d’argent. Cela, en faisant fi de la situation économique du pays.
En effet, depuis le début de la crise sécuritaire, ces commerçants, conscients du fait que les frontières sont fermées, se livrent à l’augmentation des prix du peu de stocks qui reste.
De nos jours, les marchés publics, les supermarchés et beaucoup de pharmacies ont rehaussé le prix des gels désinfectant et hydro alcoolisés indispensables dans la lutte contre le Coronavirus.
Bien avant l’apparition de cette pandémie la bouteille du gel hydro-alcoolique était livré au prix de 2000 FCFA, mais actuellement sur le marché, le consommateur est obligé de débourser la somme de 7 500FCFA, pour la même bouteille et cela sans négociation.
Aussi, au niveau de certains supermarchés, la bouteille de gel désinfectant ‘’Sivoderm’’ qui était vendue à 1 500F est à 6 500f actuellement. En plus de ces produits, le prix des masques a pris de l’ascenseur.
Par ailleurs, il faut noter le non-respect des consignes données le 27 mars passé par le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine par des transports en commun surtout les conducteurs des Sotrama et des taxis, sur le terrain.
De manière générale, la majorité de ces transporteurs n’appliquent pas les mesures décrétées par le département en charge des Transports et de la mobilité urbaine, à savoir : l’embarquement des passagers dans les bus, minibus et autocar en tenant compte des distances d’au moins un (1) mètre entre les passagers. De même que la limitation à la moitié du nombre de places prévues sur la carte grise du véhicule.
Egalement la limitation du nombre des passagers à trois (03) au lieu de cinq (05), y compris le conducteur, surtout pour les taxis. En guise d’argument pour contrecarrer, leur violation des mesures barrières, ces conducteurs estiment ne pas pouvoir s’en sortir en appliquant ces mesures.
Pour certains au-delà de payer une recette journalière aux propriétaires de ces véhicules, les conducteurs de transport en commun ont aussi des bouches à nourrir avec le peu qu’ils gagnent dans ce métier.
Conscients de la réalité de cette maladie ravageuse et des risques qu’ils prennent à ne respecter les consignes du gouvernement, ils exhortent les autorités maliennes à revoir cette décision en faisant en sorte que les professionnels des transports ne soient pas économiquement les victimes de covid-19, en ces temps si durs pour le Mali.
La solution pourra venir des mesures de facilitations indirectes, notamment sur les impôts et les taxes imposés ces secteurs.
Par Maïmouna Sidibé
Source: Journal le Sursaut- Mali