Le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC) a organisé un meeting, samedi dernier, au palais de la Culture Amadou Hampathé Bâ.
L’association s’est indignée de la dégradation dangereuse de la situation sécuritaire au Mali, en général et dans le centre en particulier. Elle a soutenu qu’elle est caractérisée par des massacres, à grande échelle des populations civiles. « Le problème d’insécurité est national et non régional, c’est l’ensemble des citoyens et des citoyens, c’est l’ensemble des Maliens de la Diaspora et de l’intérieur qui doivent se mobiliser pour trouver une solution au problème », a noté le CNSC. Face à cela, a-t-il indiqué, il a condamné avec la dernière rigueur, les massacres gratuits perpétrés sur les populations innocentes et demandé au gouvernement d’agir immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence. Le Conseil National de la Société Civile du Mali a rappelé que seules les Forces de Défense et de Sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’être armées dans le cadre de leur mission régalienne et de protection des personnes et de leurs biens. Toute unité irrégulière, non –étatique, a-t-il ajouté, est illégale. Le CNSC a invité l’Etat à prendre toutes ses responsabilités et considérer tout autre détenteur d’arme de guerre comme terroriste. Il a toutefois invité l’Etat à entreprendre des actions de réconciliation. Le CNSC a exigé la production des conclusions des enquêtes entamées face aux différents massacres, dont l’assassinat de l’imam Abdoul Aziz Yattabari, en collaboration étroite avec les organisations de la Société Civile, défenseurs des droits humains pour que des sanctions soient ordonnées par la justice. A cet effet, le Conseil National de la Société Civile du Mali a demandé que l’Etat décrète une journée de deuil national. Il convient de signaler que l’association Dahakané, dont le nom n’a pas été cité par le maître de cérémonie, a quitté la salle, après la lecture de la liste des associations invitées.
B.D
Source: Canard Déchainé