Depuis un certain temps, l’école malienne est secouée par une crise due aux grèves répétitives des enseignants et des élèves et étudiants. Furieux de cet état de fait, le Collectif des Associations Musulmanes présidé par Mohamed Kimbiri a tenu un meeting devant la bourse du travail de Bamako, le vendredi 22 mars 2019, pour inviter les acteurs à trouver une solution aux problèmes. Au cours de ce meeting tenu en lieu et place de la marche, les organisateurs ont déploré la banalisation de la crise entre l’Etat et les syndicats sur une question d’intérêt national comme la situation scolaire pour des intérêts inavoués. «Nous exigeons instamment du Gouvernement et des syndicats des mesures diligentes pour la reprise immédiate des cours dans nos écoles. Enfin, nous invitons toute la population du Mali, de l’intérieur comme de l’extérieur, toutes les bonnes volontés, à user de tous les moyens de droit afin que nos enfants retrouvent le chemin de l’école », révèle la déclaration du Collectif des Associations Musulmanes du Mali.
Dans la déclaration du Collectif des Associations Musulmanes du Mali lue par Mohamed Kimbiri, il ressort que depuis un certain moment, l’école malienne traverse une crise récurrente ponctuée de perturbations, des grèves à répétition, des violences estudiantines, des troubles, des baisses catastrophiques des niveaux etc. Selon les organisateurs de ce meeting, le système éducatif malien est tombé dans un état calamiteux. « Nos écoles et facultés dont notre système éducatif ne peut s’accommoder parce qu’elles sont contraires à nos valeurs de travail et de sacrifice », a déclaré Mohamed Kimbiri.
Le Collectif des Associations Musulmanes du Mali constate avec regret et amertume que depuis un certain moment, l’école malienne est devenue le théâtre de nombreuses entorses graves au déroulement normal des cours, voire à des années scolaires sans fin et des années qui chevauchent par une banalisation de l’amplification des grèves à répétition. «Conscient de cela, nous collectif des Associations Musulmanes du Mali, disposés à collaborer efficacement avec tous les segments de la société pour une école performante et apaisée ; félicitons les populations, les Associations et les organisations de la société civile pour l’engagement citoyenne dont elles ont fait montre et la grande mobilisation contre ce fléau ; Rassurons les citoyens que nous assumerons toute notre responsabilité pour la défense et la sauvegarde des valeurs de l’école Malienne ; Mesurons la responsabilité qui s’attache à la plus noble mission d’enseignant à travers l’éducation, la formation, et la construction de l’être humain », précise la déclaration du Collectif des Associations Musulmanes du Mali.
Selon le collectif, la fonction d’enseignant est avant tout un sacerdoce, un métier si exigeant qu’aucune rémunération ne saurait en récompenser la juste valeur. Le Collectif des Associations Musulmanes du Mali rappel que l’Etat doit remplir toute sa mission, tout son rôle dans la gestion de l’école avec courage et fermeté. Selon les organisateurs du meeting, l’éducation des enfants est un droit prioritaire par rapport au poste ministériel. Par ailleurs, à noter qu’au cours de ce meeting, l’atmosphère était tendue, car les manifestants avaient la ferme volonté de marcher et non assister à un meeting. C’est à leur grande surprise que la marche a été transformée en meeting, toute chose qui créa un moment de cafouillage.
A .Sogodogo
Source: Le Républicain