Dans l’entretien qu’il nous a accordé jeudi dernier à propos des récentes sorties du général Moussa Sinko Coulibaly, le secrétaire général du RPM, non moins ministre des Transports a assuré qu’aucun officier félon ne peut ébranler le parcours du président IBK, président fondateur du parti du tisserand.
En avocat aguerri dans l’art oratoire, le Secrétaire général du RPM, Me Baber Gano a d’abord indiqué qu’il n’a pas d’appréciation personnelle à faire sur la démission suivie des prise de position du général Moussa Sinko Coulibaly. «Mais, je crois qu’il a contrat d’embauche avec les Forces armées maliennes… Et dans le contexte actuel, je ne pense pas qu’un bon général de l’Armée malienne puisse préférer autre chose que de servir loyalement et vaillamment les FAMAs. Ce qui suppose une grande expérience, un patriotisme et une bravoure », a-t-il commenté en introduction.
Pour le Secrétaire général du parti présidentiel, Moussa Sinko Coulibaly a servi dans les deux premiers gouvernements d’IBK. « Il avait conduit avec brio l’organisation des élections législatives sous le Premier ministre Oumar Tatam Ly et c’est IBK qui l’a nommé et l’a distingué Général comme un bon officier. Que cette personne démissionne de ses fonctions aujourd’hui, c’est une surprise, car nous attendons mieux de lui. Nous attendions que ce Saint-Cyrien conduise une troupe ou un bataillon sur le terrain pour défendre les populations et notre territoire. Qu’à cela ne tienne, je respecte sa démission ! » a-t-il martelé.
Et Me Baber Gano de poursuivre que Moussa Sinko Coulibaly est comptable du bilan d’IBK et que le RPM et ses responsables ne tomberont pas dans la provocation face à « des propos d’ineptie » que cet « officier putschiste » tient et qu’il met au compte de « l’amateurisme et de l’inexpérience. Je dois seulement dire qu’au RPM, nous l’attendons de pied ferme. S’il se comporte en opposant, nous le traiterons comme tel »
Et de fustiger ces récents propos du patron de l’Ecole de maintien de la paix abondamment relayés dans la presse. « Nous avons un président de la République, qui est le président fondateur de notre parti, brillamment élu par le peuple malien. IBK n’est pas un président putschiste. Toutes les fonctions qu’il a eu à assumer, c’est le peuple malien qui les lui a confiées. Moussa Sinko Coulibaly est arrivé à ce niveau de responsabilité par un illustre inconnu à travers le putsch qui a interrompu la marche démocratique de notre pays à deux mois de la fin du mandat d’ATT… C’est eux ces putschistes qui ont mis notre pays dans la situation qu’il vit actuellement », a-t-il déploré.
Avant de soutenir qu’IBK a été un bienfaiteur à Sinko en le promouvant en le nommant. « On ne crache pas sur la table du banquet après avoir fini de manger ! », a-t-il fustigé. Et d’ajouter que le chef de l’Etat voyait en Sinko un officier engagé pour la cause du pays, respectant l’Etat de droit, mais visiblement ce n’est pas le cas. « S’il pense à un nouveau putsch, qu’il se détrompe. Le coup d’Etat ne sera plus jamais accepté. Et il aura le RPM et le peuple malien sur son chemin ».
Pour le Secrétaire général du parti du tisserand, ce n’est pas Moussa Sinko Coulibaly qui va réélire IBK en 2018 ? C’est le peuple malien qui est souverain et sait comment le locataire de Koulouba a servi le pays durant son mandat. Et « Inch Allah, IBK sera candidat ». Les Maliens, relève-t-il, savent qu’IBK a servi le pays. « C’est grâce à ses efforts qu’il y a une armée aujourd’hui, une armée de l’air qui dispose aujourd’hui de plusieurs aéronefs et Sinko le sait. Je dis qu’aucun officier félon ne peut ébranler IBK ni impacter négativement sur son parcours ».
Et le secrétaire général du RPM de saisir l’occasion de cet entretien pour rendre hommage aux officiers supérieurs, aux officiers et militaires valeureux qui se battent chaque jour pour que le Mali arrive à surmonter cette crise ? Il cite en particulier le Général Didier Dakouo et les autres sommités de l’Armée malienne pour tous les sacrifices qu’ils consentent pour le Mali, le seul qui importe pour le président de la République et pour nous-mêmes.
Bruno Segbedji
22 Septembre