Dans son réquisitoire à l’occasion de l’audience solennelle de la rentée des Cours et Tribunaux du 5 décembre à la Cour Suprême, le Procureur Général près la Cour Suprême, Wafi Ouagadeye, n’a pas ménagé les auteurs des violations des libertés. Il dira que lorsque la justice sévira, ils ne seront que des victimes de leurs propres turpitudes.
Il n’est plus à démontrer aux Maliens les violations des libertés dont sont victimes nos compatriotes. Ce phénomène touche tous les niveaux de la société avec des auteurs n’agissant que pour leurs propres intérêts. Cette situation n’est pas passée inaperçue chez le Procureur général près la Cour Suprême du Mali, Wafi Ouagadeye qui, dans son intervention, a prévenu tous les auteurs des violations des libertés.
Selon lui, l’honneur du président de la République, des dignitaires et dépositaires de l’autorité publique et morale, est régulièrement bafoué et jeté en pâture sur la scène publique au nom d’une liberté d’expression toujours proclamée mais jamais comprise. Cela à travers des spéculateurs fonciers dotés d’une intelligence machiavélique arrachant au paysan incrédule et sans défense son patrimoine ancestral. Selon le juge Ouagadèye, dans notre pays l’opérateur économique ou l’investisseur est dépossédé de son bien sous le regard placide des hommes de droit et de justice.
Il a aussi évoqué le cas du juge enlevé à son domicile un poulet par des polissons à éducation à la fois inachevée et douteuse.
« Des biens publics sont transférés dans les domiciles comme trophée de guerre, la prolifération des armes conduit leurs détenteurs à en user même pour égorger un chef de village comme une bête de sacrifice » a regretté le Procureur Général près la Cour Suprême, avant d’ajouter qu’il existe des partis politiques à l’adresse inconnue prompts à déconstruire, oubliant de remplir les charges que leur impose la charte des partis et la rue qui dicte sa loi sous les applaudissements d’une foule désabusée.
Pour lui toutes ces personnes qui violent les libertés ne savent pas qu’en voulant mettre à nu l’honneur de notre pays celui de ses dirigeants et de ses juges en particulier, dévoilent un comportement qui compromet et cache mal leur horrible et cruelle ambition.
Le Procureur général près la Cour Suprême du Mali a profité de cette audience pour prévenir ces agitateurs de rue et infantiles démocrates que : « lorsque la justice sévira, ils seront que des victimes de leurs propres turpitudes ».
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut