Ce 28 novembre, la Mauritanie célèbre son indépendance. Mais cette date rappelle à une partie de la communauté négro-africaine, un autre anniversaire, celui de la pendaison de 28 militaires noirs en 1990 selon le forum des organisations humanitaires nationales.
Vingt-neuf ans après les faits, la même revendication : une nouvelle fois les organisations des droits de l’homme de Mauritanie, ont appelé à l’identification et à l’arrestation des auteurs des crimes commis sur les militaires négro-africains le 28 novembre 1990. Un anniversaire qui coïncide chaque année avec celui de l’indépendance.
« Ça devait être une journée de joie, de communion pour tous les Mauritaniens parce que c’est le jour où la Mauritanie a trouvé son indépendance. Mais aujourd’hui pour bon nombre de Mauritaniens, c’est une journée qui équivaut à une journée de deuil et de recueillement parce que 28 soldats négro-mauritaniens ont été tués dans les geôles de l’État », estime Lala Aïcha Sy, présidente du Comité de solidarité avec les victimes des violations des droits de l’homme en Mauritanie.
Devoir de vérité
La lumière doit être faite sur le cas de ces militaires assassinés. C’est un droit pour leurs familles, pour Lala Aïcha Sy. « D’abord, le droit à la vérité, le devoir de vérité, qui a fait quoi ? Qui a tué ? Le devoir de réparation. »
Le gouvernement mauritanien n’a jamais reconnu l’exécution des 28 militaires en 1990. Mais les autorités avaient révélé des tentatives de coup d’État la même année avec une série d’arrestations au sein de l’armée.
RFI