Suite à l’attaque terroriste contre le village de Kobane-Da dans la région de Mopti, des zones d’ombre persistent encore, notamment l’identité, les motivations des assaillants et surtout la lenteur dans l’intervention des forces de défense et de sécurité pour secourir les civils.
Dans la nuit du dimanche au lundi 10 juin 2019, des hommes armés non identifiés ont attaqué le village de Sobane-Da dans la commune rurale de Sangha. Cette attaque barbare et lâche a fait plusieurs morts dont le bilan varie, selon les sources.
Si les sources locales avancent un bilan de 102 morts, le gouverneur et les services sanitaires régionaux ont dévoilé un autre chiffre, à la baisse de 35 morts. Mais derrière cette attaque, les Maliens se posent d’énormes questions sur les motivations des assaillants et surtout la lenteur dans l’intervention des forces de défense et de sécurité pour secourir les civils.
48 heures après l’attaque, le mystère plane toujours sur l’identité des assaillants. Mais à ce niveau, deux hypothèses sont plausibles. Premièrement, l’option d’un règlement de compte par les peulhs après l’attaque d’Ogossagou dont les victimes sont majoritairement peulh.
Deuxièmement, l’option djihadiste est également à prendre au sérieux. Le village attaqué est majoritairement chrétien. Du côté du Burkina Faso, plusieurs Eglises ont été attaqués par les terroristes. La zone n’étant pas loin du Burkina, l’option terroriste est probable, surtout que des slogans djihadistes ont été entendus lors de l’attaque par les rescapés.
Quelque soit l’identité de l’ennemi, la nation a reçu un coup de massue à la tête. En cette période douloureuse, le moment n’est pas certes de situer les responsabilités, mais les citoyens n’ont pas apprécié la lenteur des forces armées Maliennes pour intervenir.
Les populations locales n’ont pas du tout compris qu’un village situé à 17 km d’un Check-Point des forces armées maliennes soit attaqué durant 7 heures horloge et que les militaires n’interviennent pas à temps et cela en dépit des nombreux appels et alertes. Lire la suite sur aumali.net
Y. Doumbia