La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé dans un communiqué une “mesure fiscale dangereuse, absurde et incompréhensible”, en référence à l’instauration, la semaine dernière, d’une taxe de 5% sur les annonces publicitaires diffusées dans les médias en ligne.
Cette mesure “porte un coup dur à la presse électronique et rend sa situation plus lamentable que son homologue écrite déjà endeuillée”, a déploré la Fédération.
Elle a par ailleurs regretté que les publicités diffusées au royaume sur les “géants mondiaux Google et Facebook” ne soient pas taxées.
La Fédération fait aussi état d’une “crise croissante” de la presse et de “lois répressives”, comme le transfert dans le Code pénal de certaines dispositions du Code de la presse, ou “l’élaboration d’un projet de loi pénalisant la diffusion de fausses nouvelles”.
Le secteur de la presse au Maroc traverse une période difficile avec une baisse continue des ventes papier.
Les médias en ligne n’atteignent, eux, que rarement l’équilibre financier, faute de modèle économique viable.
Outre la crise financière qui secoue le secteur de la presse au royaume, la liberté d’expression reste, elle, restreinte par le Code pénal, qui prévoit des peines de prison pour les écrits ou discours publics qui franchissent les “lignes rouges”, comme l’a souligné un récent rapport de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW).
BBC