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Emmanuel Macron en Tunisie pour soutenir la démocratie

Après sa tournée de novembre, Emmanuel Macron retourne sur le continent africain : avant le Sénégal en fin de semaine, il sera en Tunisie ce mercredi et jeudi. C’est sa première visite dans le pays depuis l’élection du président français. Elle intervient dans un contexte tendu.

Après une « visite personnelle » au Maroc, une visite « d’amitié et de travail » en Algérie, place à la Tunisie pour une visite d’Etat, la première d’Emmanuel Macron dans le monde arabe, tient à souligner la présidence. Une manière d’envoyer un « message fort de soutien » à la démocratie tunisienne. Car c’est, pour l’Elysée, « la seule expérience de transition démocratique réussie après les printemps arabes ». Nul doute que ce soutien sera affiché par le chef de l’Etat lors de son discours au Parlement jeudi. Deux semaines après les manifestations qui ont secoué la Tunisie, les questions économiques et sociales seront au cœur des échanges avec Beji Caib Essebsi. Les attentes sont fortes côté tunisien, pour qui la France est le premier partenaire économique. Longtemps l’un des principaux employeurs, le secteur du tourisme en Tunisie subit encore les conséquences des attentats de 2015. Et c’est très difficilement que les opérateurs tentent d’attirer à nouveau les touristes français. Illustration dans une agence de voyages à Paris…

La lutte contre le chômage, le soutien aux entreprises et l’allégement de la dette tunisienne feront l’objet d’annonces. Plusieurs patrons seront du voyage comme celui d’Orange, Stéphane Richard, et de Free, Xavier Niel.

Côté sécuritaire enfin, un accord sur la lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme et le radicalisme doit être signé.

Le ministre de l’Intérieur dresse le bilan sécuritaire de 2017

Lors d’une audition lundi soir 29 janvier, devant la Commission de la sécurité et de la défense au Parlement tunisien, Lotfi Brahem, le ministre de l’Intérieur, a révélé les statistiques de l’année 2017 concernant la lutte contre le terrorisme. Il est revenu également aux arrestations lors des manifestations violentes en janvier : 1 200 personnes ont été appréhendées lors des émeutes de janvier, certains parmi eux dépendent d’al-Qaïda au Maghreb islamique, selon le ministre.

Quarante jeunes jihadistes extrémistes ont été arrêtés en marge des dernières émeutes sociales en Tunisie. Selon le ministre tunisien de l’Intérieur, ils ont avoué avoir reçu des consignes d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour exploiter les manifestants à des fins de subversions. Des communications interceptées par l’armée et les renseignements confirment l’utilisation de ces manifestants, pour permettre à des terroristes de rentrer sur le territoire tunisien.

Quant à la lutte contre les jihadistes en Tunisie en 2017, les unités de la garde et de la sûreté nationale ont réussi à démanteler 188 cellules terroristes, 124 cellules d’influences, notamment dans des mosquées et 47 cellules d’embrigadement qui envoient les jeunes Tunisiens vers les zones de conflits.

Par ailleurs, selon le bilan du ministre, sept terroristes ont été tués et sept autres ont été arrêtés, tous des figures de la brigade Okba Ibn Nafaa qui dépend d’Aqmi.

Mais le chiffre qui fait le plus débat chez les associations de droit de l’homme, c’est celui des jeunes suspectés de vouloir partir vers les zones de conflits. Le ministère de l’Intérieur tunisien adopte une stratégie préventive, près de 30 000 jeunes ont été empêchés de voyager en 2017.

 

RFI

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