A quelques encablures de la fin du mois de Ramadan, la situation du marché des produits de première nécessité se caractérise toujours par une relative fluctuation. A l’exception du sucre, toutes les autres denrées de première nécessité ont connu une augmentation de prix. Cela par le fait de certains commerçants, qui font de ce mois de haute consommation, une occasion pour faire fructifier leurs affaires. Cette hausse de prix concerne les oignons, le riz et la pomme de terre.
Depuis le 16 mai le mois de ramadan a débuté sur toute l’étendue du territoire national. Pour cela, nous avons fait un tour sur certains marchés de Bamako, pas au début mais en plein mois de ramadan pour faire le constat sur les prix des aliments de première nécessite tels que le riz, le sucre, le lait, la viande, le mil…
Durant cette investigation, nous avons eu à constater que les prix de certains produits de première nécessité n’ont pas connu de hausse comme par miracle cette année. Au nombre de ceux-ci, on peut citer entre autres, le sucre, le lait, la viande et l’huile. Cependant d’autres aliments bien prisés, tels que le riz et le mil, n’ont pas été épargnés comme chaque année par la hausse de prix.
Hamidou Diamoutènè, un commerçant, reconnait que le prix des céréales précisément le riz, a augmenté durant ce mois de ramadan. « Un kilo de riz local fait 425 FCFA et les riz étrangers 400FCFA. Pourtant avant le mois de ramadan c’était à 400Fcfa par kilo pour les riz locaux et 375 pour les riz étrangers. Et pour le mil, c’était cher bien avant ce mois, le kilo va de 275FCFA à 325FCFA » argumente M. Diamoutènè. Et d’ajouter que le prix de l’huile n’a pas connu d’augmentation, que c’est stable contrairement aux riz et mils. Parce que selon lui, les huiles produites ici ont été suffisantes cette année.
Maimouna Keita, une vendeuse d’oignons et de pommes de terre au marché de Médine, affirme que la pomme de terre a connu un prix varié pendant le mois de ramadan, sinon depuis bien avant. Selon elle, à présent un kilo de pomme de terre fait 350FCFA, alors que cela était cédé à 300FCFA. Pour l’oignon, elle affirme que son kilo coûte 325FCFA pendant ce mois alors que c’était à 250FCFA avant le mois de Ramadan.
L’augmentation des prix de ces aliments est devenue une tradition pendant chaque mois de ramadan de chaque année. Toute chose qui ne laisse pas indifférent les consommateurs. Moussa Sidibé, gardien à la SOMAGEP, cela ne fait l’objet d’aucun doute : « Les céréales qui étaient, bien vrai chers avant ce mois de ramadan, leur prix a pris de l’ascenseur de nos jours. Nous sommes des gardiens, on est inquiet que les prix de ces vivres ne soient pas au-delà de notre bourse pendant ce mois. Donc, nous sollicitons les autorités pour qu’elles pensent aux pauvres pour faire en sorte que ces aliments soient à la portée de tous».
La hausse des prix des aliments de première nécessité est une habitude chez les commerçants pendant chaque mois de ramadan malgré l’effort de l’Etat de faire diminuer les prix de ces vivres. C’est pourquoi la population se plaint de cette situation à chaque mois de ramadan. Il faut aussi craindre l’approche de la fête de Ramadan, qui constitue un moment privilégié pour certains commerçants d’augmenter aveuglement le prix des produits les plus sollicités par les consommateurs.
Par Mariam SISSOKO
Le Sursaut