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MARCHE DE QUINZANBOUGOU : Spéculation autour du mouton

L’insécurité sur les routes, le prix trop élevé  des moutons et son insuffisance au Mali sont quelques difficultés que rencontrent les marchands de moutons.

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Le président du marché de moutons de Quinzambougou et son collègue nous relatent.

A les entendre, l’une des premières difficultés que rencontrent les marchands de moutons est qu’actuellement 80 % des moutons proviennent de la Mauritanie. « Ce sont les Maures qui apportent les moutons très généralement pour les vendre. Ils les vendent à des prix très élevés. Et l’on est obligé d’acheter pour absence de concurrence ». 

Certains Peulhs aussi amènent aussi des bêtes, mais cela n’est pas très suffisant. Au nord, on ne produit plus assez de moutons pour couvrir le Mali pendant la Tabaski. Ici les prix sont fixés entre et 50 000 et 125 000 F CFA.

En plus de cela,  sur le trajet en allant acheter des moutons, il y a un problème sécuritaire. Selon le président, ils sont obligés de payer le service de deux ou trois militaires pour les sécuriser pendant le trajet partout où ils vont, au nord aussi bien que vers Nara et en Mauritanie. Sinon, ils risquent d’être attaqués par des bandits.

« Arrivé là-bas, un autre problème apparaît : celui des commerçants des marchés hebdomadaires. Avec un seul mouton, on se retrouve souvent face à une deuxième ou troisième revente. Pourtant, celui qui achète cher est obligé de vendre cher dans le commerce », a expliqué N’daou.

«Après l’achat, de retour, le même problème de sécurité est omniprésent. Des bandits armés sont partout. Il y a aussi le cas des postes de police. Ce qui fait qu’une fois arrivé à destination, les frais sont élevés. Pour un petit bénéfice, il faut vendre cher » souligne un vendeur de mouton.

Un autre, Samba, indique qu’à Bamako ils rencontrent de grandes difficultés pour nourrir les moutons. « Les herbes, même à cet hivernage, coûtent chère. Les aliments bétails industriels, n’en parlons pas », a-t-il souligné.

A l’approche de la tabaski, beaucoup de gens se lancent dans le commerce de moutons. Les commerçants de tout genre et même d’autres personnalités se mettent à profiter de cette occasion. En plus, des spéculateurs envahissent le marché. « Il y a actuellement dans les brousses des centaines de moutons achetés par des riches commerçants stockés et qui attendant une crise pour venir les revendre avec de grands bénéfices », expliquent les revendeurs de Quinzambougou.

Koureichy Cissé

(Stagiaire)

 

Source: lesechos

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