Les agents des forces de l’ordre ont interpellé samedi 8 décembre cinq manifestants de l’opposition et un blessé. Une autre marche a été décidée dans la soirée du samedi à l’issue d’une rencontre des responsables sur la situation.
Contrairement aux autres manifestations, la marche du samedi 8 décembre n’a pas drainé de monde. L’itinéraire (de la place de la Liberté à la Bourse du travail) ayant été empêché par un impressionnant dispositif sécurité déployé par les autorités pour le respect de la décision d’interdiction, les organisateurs ont fait le choix de se réunir dans les différentes communes de Bamako.
Très tôt le matin, la police avait bouclé la place de la Liberté, point de convergence des manifestants. Toutes ses entrées étaient interdites aux véhicules et aux piétons. Les manifestants ont convergé vers les lieux par petits groupes. Mais ils se sont heurtés au blocus imposé par les forces de l’ordre.
Le grand marché, théâtre des affrontements
Les téméraires qui ont tenté d’avancer ont été gazés par la police en cet endroit très fréquenté de la capitale malienne. Ces mouvements ont eu un impact sur l’affluence dans le Grand marché de Bamako. Au milieu de cargaisons de gaz lacrymogènes et d’une fumée blanche, Kadidia Fofana s’opposait frontalement aux forces de l’ordre. “Pas question de reculer. Notre marche vise la défense de la Constitution”, dit-elle.
Alors que les militants de la Commune II s’étaient réfugiés au Grand marché, ceux de la Commune IV, dirigés par Nouhoum Sarr, Mme Sy Kadiatou Sow, s’étaient retranchés vers Bolibana. “Pas de raison d’être effrayés. Pour quelle raison ?” soliloquaient-ils. Et de répondre : “C’est un droit constitutionnel”.
Face aux policiers, Elimane Diané, vice-président de la jeunesse URD de la Commune III réaffirmait la détermination des manifestants. “Il fallait tenir cette manifestation. Parce que nous marchons pour dire non à la répression du droit constitutionnel. Notre intention n’est pas de caser. C’est purement pacifique…”
Les agents des forces de l’ordre ont interpellé cinq manifestants de l’opposition et un blessé. Une autre marche a été décidée dans la soirée du samedi à l’issue d’une rencontre des responsables sur la situation.
Bréhima Sogoba
L’Indicateur du Renouveau