Le monde entier en général et l’Afrique noire en particulier est sous le choc depuis plus d’une semaine suite à la découverte d’une pratique inhumaine (esclavage) dont sont victimes les Africains noirs vivant en Libye.
La pratique de l’esclavage en Libye a provoqué la colère des Africains noirs dans plusieurs capitales africains. C’est le cas de la société civile malienne qui s’est mobilisée ce lundi 20 novembre 2017 devant l’ambassade de la Libye au Mali pour dénoncer l’acte qu’elle juge ignoble et inacceptable que pratiquent les Libyens sur les Africains noirs sur leur territoire.
Tout est parti d’un reportage publié par une chaine américaine la CNN la semaine dernière sur la situation des Africains noirs arrêtés et vendus en esclavage en Libye. Très remontée contre les autorités libyennes ces temps-ci, la société civile malienne et les partis politiques ont organisé un sit-in devant l’ambassade de la Libye afin de demander la libération immédiate des Maliens en situation de détresse dans ce pays.
Plusieurs personnalités ont répondu à l’appel de ce lundi dont des leaders politiques, des artistes. Sur les banderoles des manifestants, ont pouvait lire des messages comme : “Non à l’esclavage“, “En Libye nous ne sommes que des esclaves“, “L’Homme noir n’est pas une valeur marchande“. Dans une déclaration, les manifestants ont condamné avec vigueur les exactions et les traitements que subissent les ressortissants maliens en Libye.
Par conséquent, la société civile et les partis politiques invitent le gouvernement du Mali, l’Union africaine, les Nations unies et toute la communauté internationale à prendre en toute urgence toutes les mesures nécessaires pour faire arrêter cette “barbarie“ d’un autre siècle. Ils exigent que des mesures idoines et réfléchies soient prises afin qu’un tel scénario ne se reproduise.
Pour Tiébilé Dramé, président du Parena : “Cela relève de la responsabilité de nos autorités africaines“ qui, selon lui, sont censées connaitre la situation dans laquelle vivent les ressortissants d’Afrique noire dans les pays magrébins.
Master Soumi, de son côté, s’est dit “indigné“ et consterné par cette situation qui prévaut en Libye où des Africains sont vendus à des Africains. Selon le porte-parole des manifestants : “Plus de 20 000 migrants sont empoissonnés en Libye et plus d’un million ont été vendus en esclavage“.
Amadou Kodio
Source: La lettre du Mali