Sous la présidence du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État, et en présence du Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 18 décembre 2024 au Palais présidentiel de Koulouba. À l’ordre du jour figurait un point crucial pour l’avenir économique du Mali : le rapport présenté par le Ministre de l’Économie et des Finances, Monsieur Alousseyni Sanou, concernant la participation de l’État au capital social de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA).
Une banque au service du développement rural
Bamada.net-La Banque Nationale de Développement Agricole, créée par la Loi n°81-08/AN-RM du 11 février 1981, a pour mission principale d’accompagner le développement économique du Mali. Elle se distingue par son soutien technique et financier à des projets stratégiques liés au développement rural, à la production agricole, à la pêche, à l’habitat, à l’artisanat rural, ainsi qu’à l’agro-industrie. La BNDA joue un rôle clé dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles et forestiers, contribuant ainsi directement à la sécurité alimentaire et à la création de valeur ajoutée au niveau local.
Le rachat des actions : une stratégie d’autonomie financière
Le capital social de la BNDA est historiquement majoritairement détenu par l’État malien, avec une participation complétée par des acteurs institutionnels, dont la Société Allemande d’Investissement et de Développement (DEG) et le Crédit Coopératif. Toutefois, ces deux derniers actionnaires, détenant respectivement 21,43% et 9,70% du capital, ont récemment exprimé leur intention de céder leurs parts, conformément au droit de sortie conjointe prévu dans le pacte d’actionnaires.
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Face à cette situation, le gouvernement malien a pris la décision stratégique de racheter ces actions, renforçant ainsi la participation de l’État dans le capital social de la banque. Cette initiative, officialisée par l’adoption d’un projet de décret, porte la part de l’État à 77,33%. Ce renforcement de la participation publique vise à garantir une meilleure maîtrise des orientations stratégiques de la banque et à consolider son rôle d’acteur-clé dans le développement économique du Mali.
Modalités de libération de la participation de l’État
Le décret adopté précise également les modalités de libération de la participation de l’État. Cette mesure traduit la volonté des autorités de renforcer la solidité financière de la BNDA tout en lui permettant de disposer des ressources nécessaires pour répondre aux besoins croissants des secteurs qu’elle soutient.
Le rôle central de la BNDA dans le financement des activités rurales et agricoles fait d’elle un outil indispensable pour atteindre les objectifs de développement durable et de résilience économique. En reprenant le contrôle majoritaire du capital, l’État malien affirme son engagement en faveur d’une gouvernance économique nationale orientée vers le bien-être de ses citoyens.
Une vision ambitieuse pour le Mali
La décision de racheter les parts de la DEG et du Crédit Coopératif illustre la volonté du gouvernement de faire de la BNDA un levier majeur pour l’émergence économique et la souveraineté financière du Mali. Ce choix s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement des capacités nationales, visant à réduire la dépendance vis-à-vis des investisseurs étrangers et à assurer un développement économique inclusif.
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En conclusion, cette mesure marque une étape décisive dans la construction d’une économie malienne plus résiliente et mieux adaptée aux besoins de sa population. Le renforcement de la participation de l’État dans la BNDA est une preuve tangible de l’engagement des autorités de la Transition à placer le développement rural au cœur des priorités nationales. Avec cette initiative, le Mali continue de tracer sa voie vers une souveraineté économique accrue et un avenir prospère pour tous.
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SOGOLO MUSSA
Source: Bamada.net