Un doyen de la presse, équidistant des partis politiques, s’apprête à briguer les voix des électeurs de Kadiolo à l’occasion du scrutin régional et local de ce dimanche 17 décembre.
Tiona Mathieu Koné, récemment retraité de l’EDM-SA, ancien de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), est candidat indépendant aux élections régionales et locales à Kadiolo (région de Sikasso) ce 17 décembre 2017.
Notre confrère émérite a été sollicité par plusieurs associations de jeunes et la société civile du cercle de Kadiolo pour porter leurs couleurs pour la conquête du Conseil de cercle. Sensible à cette marque de confiance à son égard, le journaliste-réalisateur à la retraite a dit oui et s’est engagé aux côtés des Kadiolois, épris de développement, de paix, de stabilité et de justice. M. Koné vient d’ailleurs de sillonner le cercle de long en large pour partager sa vision avec des populations, manifestement enclines à se mettre dans son sillage.
A priori, l’homme paraît un novice en politique. Mais que l’on ne s’y méprenne surtout pas. Pour celui qui a suivi son parcours professionnel, on peut dire sans risque d’être démenti que ses concurrents auront fort à faire face à un candidat indépendant qui a réellement blanchi sous le harnais.
Jeune conseiller à la communication à la présidence de la République sous le général Moussa Traoré à la fin des années 1980, Tiona Mathieu Koné connaît forcément les arcanes de la politique malienne sur le bout des doigts pour avoir assisté à la naissance, à l’apogée et au déclin de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM, ex-parti unique).
Plus tard, attaché de presse de Me Alioune Blondin Bèye (paix à son âme), alors représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Angola, il a activement participé à l’entente entre les frères ennemis angolais dans les années 1994-95. Une expérience qui mérite d’être connue et partagée dans un Mali en butte à un irrédentisme sans précédent au nord.
Revenu au pays après l’instauration de la paix au pays de José Eduardo dos Santos (MPLA) et de Jonas Savimbi (Unita) qu’une guerre fratricide opposaient depuis l’indépendance en 1975, M. Koné entamera une carrière dans les secteurs privé et parapublic. Coordonnateur du Groupe Kledu, il occupera ensuite, à partir de 2000, le poste de directeur de la communication de l’Energie du Mali (EDM-SA) jusqu’à sa retraite en 2016.
Grâce à son entregent, les populations ont été au courant des réalités de l’entreprise de commercialisation de l’électricité au Mali et ont accepté les délestages sans trop de casse. Il a également participé activement à la séparation sans bobo des secteurs de l’eau et de l’électricité, naguère apanage de la seule EDM-SA.
C’est donc un négociateur hors pair au carnet d’adresses impressionnant qui va briguer les suffrages de sa localité d’origine avec le seul dessein de booster le développement social, économique et culturel de Kadiolo, riche en potentialités peu ou mal exploitées.
Conscient des dangers du changement climatique, Tiona Mathieu Koné, on s’en doute, s’attachera, une fois élu, à mettre un point d’honneur sur la protection de l’environnement par des mesures vigoureuses et durables. Il est certain aussi qu’il s’emploiera à mettre les nouvelles technologies au service de l’essor de sa ville natale, tout en renforçant les acquis de la coopération décentralisée et le jumelage.
Diplômé du Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) de Dakar, Tiona Mathieu Koné a fait ses premiers pas à la Radio-télévision du Mali (RTM, ancêtre de l’ORTM). Présentateur vedette du journal télévisé à l’instar de Lamine Coulibaly, Baba Daga (paix à leurs âmes), Djibril Mbodge, Aïssata Cissé et Fatim Sidibé, il est nommé presqu’à la surprise générale attaché de presse du président de la République d’alors GMT en remplacement de Modibo Diarra, appointé ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire.
En 1987, il devient le tout premier conseiller à la communication du chef de l’Etat. Après les événements de mars 1991, Tiona Mathieu Koné connaîtra une petite traversée du désert, qui lui certainement donné l’occasion de savoir séparer le bon grain de l’ivraie.
Bon vent doyen !
Abdoul M. Thiam
Source: La lettre du Mali