La carte d’électeur est la seule arme offerte, aux Maliens, pour changer le destin de leur pays. Et le leur avec. Sa distribution a commencé la semaine dernière, sur toute l’étendue du territoire national.
Les populations sont appelées, le 29 juillet prochain, à se rendre aux urnes pour élire le futur président de la République. L’homme ou la femme, chargé de gérer le destin de 17 millions d’âmes. Pour ce faire, chacun doit être muni de sa carte d’électeur pour voter, en toute conscience, l’homme ou la femme, qui devra sortir notre pays du gouffre dans lequel il se débat depuis six ans d’affilée.
Une trentaine de candidats sont annoncés. Mais pour l’heure, seule une dizaine a déposé son dossier à la Cour constitutionnelle.
En l’absence d’un sondage, mené par de vrais spécialistes de la chose « pourritique », pardon politique, rien ne permet d’affirmer que c’est tel ou telle candidate, qui est pressenti pour briguer la magistrature suprême. Au premier, comme au second tours. Même si, les Maliens, eux, ont leur petite idée sur la capacité de chaque candidat, ou candidate.
A la différence des précédentes présidentielles, nombreux sont, cette fois-ci, les candidats ou partis politiques qui se sont regroupés dans des coalitions politiques. Histoire de maximiser leurs chances.
On en distingue, pour l’heure, quatre. Baptisée « Ensemble Pour le Mali », la coalition du président sortant regroupe une soixantaine de partis politiques et d’associations soutenant la candidature d’IBK.
Avec, à sa tête Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, soutenu par plus d’une centaine de formations politiques et d’associations à son actif, la « Coalition pour l’Alternance et le Changement » entend réaliser, au soir du 29 juillet prochain, l’alternance promise à ses militants.
Autre coalition politique, dont l’alternance est le maître-mot : la « Convention des Bâtisseurs ». Regroupant des leaders de partis politiques de renom, comme Modibo Sidibé, leader du parti FARE AN KA WULI et des candidats indépendants d’envergure comme Dr Hamadoun Touré, Modibo Koné, Clément Dembélé, Mamadou Igor Diarra, les « Bâtisseurs » – comme on les appelle – ne cachent pas leur intention de soutenir, au second tour, l’opposition pour barrer la « route de Koulouba » à IBK.
N’étant ni de l’opposition, ni du parti au pouvoir, une autre coalition politique se veut une « troisième voie ».
Conduite par Dr Cheick Modibo Diarra, l’ancien Premier ministre « pleins pouvoirs » sous la transition, elle n’entend pas faire de la figuration à la présidentielle du 29 juillet prochain. Son objectif : redonner espoir aux Maliens, qui désespèrent de pouvoir espérer.
S’y ajoutent des candidats indépendants de poids. Notamment, Aliou Boubacar Diallo, candidat du parti ADP-Maliba ; Housséini Amion Guindo, ex-ministre des Sports et de l’Education d’IBK et non moins leader du parti CODEM…
Alors Maliens, à vos cartes d’électeur pour choisir, le 29 juillet prochain, l’homme ou la femme, qui sortira notre pays de cette crise. Qui n’a que trop duré.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé