Entre le Mali et les Etats-Unis d’Amérique, «ça coince» présentement en termes de relations diplomatiques.
On le sait, le pays de l’Oncle Sam a suspendu sa coopération militaire avec notre pays depuis plusieurs semaines maintenant et pour ne rien faciliter, le président de la Transition, chef de l’ex-junte, Assimi Goïta, refuse de recevoir depuis son second coup d’Etat, et sa confirmation comme chef de l’Etat, l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali.
En dépit des multiples demandes d’audience de ce dernier, il n’arrive pas à voir le nouvel homme fort du pays qui, à chaque fois, l’envoie chez le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. En plus de ce manque de courtoisie envers l’ambassadeur des Etats-Unis, un autre officiel (un membre du gouvernement américain dont nous tairons le nom) a eu droit au même traitement inamical lors d’un de ses récents passages dans notre pays.
Avant d’atterrir à Bamako, comme cela est de coutume, ses services ont officiellement saisi le protocole malien pour communiquer son programme et exprimer sa volonté de rencontrer le président de la Transition. En vain.
Sur place à Bamako, on l’a fait tourner en bourrique et c’est encore une fois de plus, Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, qui l’a reçu. Notre ami Américain est rentré furieux et, malheureusement, au haut sommet de l’Etat, on ne s’en rend même pas compte. Depuis, entre les Etats-Unis et notre pays, règne un froid sibérien.
M. Touré