Au Mali, le budget va connaitre un taux de croissance réel estimé à 5,8% en 2022 contre 4,4% en 2021, et une inflation de 2% contre 1,5 en 2021. Le ministre de l’Economie des Finances, Alousséni Sanou l’a annoncé lors de l’ouverture de la conférence sur le processus budgétaire 2022, tenue le jeudi 4 mars 2021, par vidéoconférence.
L’économie Malienne a connu une contraction de 2% en 2020 liée au contexte de la pandémie de Covi-19 et aux conséquences de la situation sécuritaire. L’inflation est restée maitrisée, nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3%.
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, les perspectives macroéconomiques de 2022 du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente. Cela malgré une reprise des activités économique avec un taux de croissance réel estimé à 5,8% contre 4,4% en 2021 ; et une inflation de 2% contre 1,5% en 2021.
Pour lui, la politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2022 contre 5,5% dans la loi de finance initiale 2021. « Cet objectif s’inscrit dans une perspective de retour vers les critères de convergence communautaire de 3% à moyen terme » a-t- il dit.
Le ministre a indiqué que l’exécution du budgétaire 2020, la mobilisation des recettes serait plus satisfaisante que celle enregistrée en 2019. Avec un taux de pression fiscale qui devrait remonter à 14,2% du PIB contre 14% du PIB prévu. Au même moment l’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues soit 22,8% du PIB contre 26,8% du PIB prévue ; et le niveau de déficit budgétaire maitrisé à 5,5% contre une prévision de 6,2%du PIB.
Cependant, il affirme qu’en 2021, l’amélioration de l’exécution budgétaire se traduira par un double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de maîtrise des dépenses.
Par ailleurs, le ministre Sanou dira que la conférence abordera quatre thèmes importants pour le processus budgétaire 2022 à savoir : l’impact de la riposte contre la Covid-19 sur le plan budgétaire et économique ; l’amélioration de la décentralisation budgétaire ; contraintes et défis de l’opérationnalisation des plans d’engagement dans la gestion budgétaire et la problématique de la mercuriale des prix pour les travaux d’investissement en termes d’enjeux et de défis.
Jean Joseph Konaté
Source: Malijet