Après la nomination du nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, la liste des membres du nouveau gouvernement malien a été rendue publique mardi 11 avril. Très peu de changement au niveau des principaux portefeuilles, le ministère des Affaires étrangères, de la Justice et de la Sécurité publique. La Coordination des mouvements de l’Azawad ne fait pas partie du nouveau gouvernement.
Une décision n’a pas surpris : l’éviction de la ministre de la Santé. Les hôpitaux publics sont paralysés depuis un mois, on s’attendait à une telle mesure.
Le nouveau gouvernement malien d’Abdoulaye Idrissa Maïga voit une dizaine d’entrées. Et dans cette équipe pléthorique de 36 membres, on compte huit femmes.
La véritable surprise se situe au niveau de l’Administration territoriale. Mohamed Ag Erlaf, qui a eu la lourde tâche d’installer les autorités intérimaires au Mali, et l’a fait non sans peine à Kidal, Ménaka et Gao, a été débarqué de ce ministère pourtant clef au sein du gouvernement malien. La situation toujours bloquée au niveau de Tombouctou et Taoudéni et la lenteur du processus pourrait bien avoir joué dans son éviction en forme de désaveu. A sa place, on note le retour remarqué de Hubert Tiéman Coulibaly. Ancien ministre de la Défense, il avait dû quitter ce poste il y a quelques mois après une défaite de l’armée sur le terrain. Proche du président malien, réputé rigoureux, il est l’homme qui organisera la prochaine élection présidentielle.
Le ministère de la Communication et celui de la Défense changent de titulaires.
L’ancien titulaire de de l’Administration territoriale devient ministre de l’Education.
L’avocat et ancien bâtonnier Kassoum Tapo hérite du ministère des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat.
Dans la nouvelle équipe, des portefeuilles régaliens comme les Affaires étrangères et la Sécurité ne changent pas de titulaires.
Parmi les départs, deux grandes figures du parti au pouvoir, le RPM : Ousmane Koné et Mahamane Baby, qui étaient respectivement en charge de l’Environnement et de l’Emploi.
Enfin, le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté, considéré comme l’un des plus performants du gouvernement, selon les dernières évaluations officielles, a désormais une autre casquette, celle de porte-parole du gouvernement.
La CMA absente
La Coordination des mouvements de l’Azawad, elle, ne figure pas dans ce nouveau casting. Elle explique avoir été approchée par le nouveau Premier ministre, mais que les propositions « n’étaient pas de bonne foi », selon Ilad Ag Mohamed, porte-parole des ex-rebelles. Ils revendiquaient notamment le ministère de l’Elévage, qu’ils n’ont donc pas obtenu.
Source: RFI