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Mali : trois jours de deuil national pour les victimes de Kidal

Bamako – Le gouvernement malien a décrété un deuil national de trois jours à compter de vendredi en hommage aux victimes des combats à Kidal (nord-est), secoué deux fois en moins d’une semaine par des combats entre armée et groupes rebelles.

 IBK ibrahim boubacar keita rpm

« Suite aux événements de Kidal, le président de la République » Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré « un deuil national de trois jours, à compter du vendredi 23 mai 2014 (…), sur toute l’étendue du territoire national en hommage aux victimes civiles et militaires », selon un communiqué du gouvernement publié mercredi soir.

En moins d’une semaine, Kidal, chef-lieu de région à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, a été deux fois le théâtre d’affrontements entre les forces maliennes et des groupes rebelles: d’abord le 17 mai, pendant que le Premier ministre malien y était en visite, puis mercredi.

Les violences du 17 mai ont suscité des réactions d’hostilité envers la France et l’ONU, disposant de soldats sur place et accusées de passivité face aux rebelles touareg.

Selon le bilan officiel, les combats du 17 mai avaient fait 36 morts (dont 8 militaires) et plusieurs dizaines de blessés, huit personnes (dont six responsables administratifs) y ont été exécutés, et une trentaine de fonctionnaires enlevés. Ces derniers ont été libérés lundi à la suite d’une médiation de la mission onusienne.

Pour la journée de mercredi, le gouvernement malien a simplement fait état de morts et blessés « de part et d’autre ». Les groupes rebelles ont indiqué avoir enregistré dans leurs rangs quatre morts et huit blessés, et avoir fait parmi les soldats plusieurs tués, blessés et « prisonniers ».

Un responsable rebelle a par ailleurs indiqué que les groupes armés avaient pris le contrôle de Kidal à l’issue des affrontements, et avoir pris sans combats plusieurs localités du Nord abandonnées par l’armée.

Un des groupes présents sur le terrain est le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg indépendantiste dont une offensive, lancée début 2012, entraîné le Mali dans une profonde crise politico-militaire de 18 mois.

Cette crise a été marquée par une occupation des régions du Nord par des groupes jihadistes alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont été en partie chassés par une intervention armée internationale lancée en janvier 2013 par la France.

Les jihadistes ont été affaiblis par les interventions internationales mais ils demeurent actifs dans ces régions.

SOURCE: AFP

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