Des échanges de tirs étaient en cours mercredi matin à Kidal, dans le nord-est du Mali, entre des soldats maliens et des groupes armés, dont des rebelles touareg, selon trois habitants et une source militaire de l’ONU joints sur place.
Quatre jours après des combats meurtriers dans cette ville, ces sources ont fait état mercredi de nouveaux affrontements qui ont commencé en milieu de matinée et étaient audibles lors de leurs échanges téléphoniques avec un journaliste de l’AFP à Bamako.
« L’armée malienne tire, les rebelles touareg aussi », a déclaré un des habitants. « Ca tire fort », a dit un autre.
« Les tirs viennent surtout du côté de l’armée malienne », a précisé un troisième.
La source militaire jointe à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a indiqué que les coups de feu proviennent de toutes les parties, sans les identifier nommément.
« Le renforcement des positions des uns et des autres ne pouvait déboucher que sur ça », a-t-elle estimé, en référence aux renforts annoncés tant des forces maliennes que des groupes armés.
Kidal, chef-lieu de région à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, est en partie contrôlée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg indépendantiste).
Des combats y avaient opposé samedi l’armée et le MNLA. Ce dernier, selon le gouvernement malien, était appuyé par des groupes armés jihadistes, qui ont ensuite occupé le siège du gouvernorat, alors que le Premier ministre malien Moussa Mara était en visite dans la ville.
Bamako a fait état de 36 morts, dont huit militaires, lors des affrontements. Six responsables de l’Etat et deux civils ont également été assassinés au gouvernorat de Kidal par les groupes armés, selon la mission onusienne et le gouvernement malien.
Une trentaine de fonctionnaires avaient aussi été enlevés par le MNLA le jour des combats. Ils ont été libérés lundi et remis à la Minusma.
AFP