Peter Maurer, président du comité international de la Croix-rouge (CICR) a effectué une visite de cinq jusqu’au Mali. Il s’était rendu dans les quatre régions d’intervention du CICR.
« J’ai constaté qu’il y a des déplacements multiples, des services sociaux de base qui ne fonctionnent pas. Les populations sont dans le besoin », révèle Peter Maurer, après un déplacement au Centre et au Nord, notamment à Tombouctou, Gao, Mopti et Ménaka, zones d’interventions du CICR. C’est au cours d’une conférence de presse tenue hier 10 janvier à Bamako que le président du CICR a fait cette révélation.
Les humanitaires ne sont pas à l’abri de l’insécurité
Sur le terrain, le patron de l’organisation humanitaire, CICR a constaté les conséquences de la crise sécuritaire sur les femmes qui tentent de s’insérer dans la vie professionnelle. « Je viens de rencontrer ces femmes qui ont tout abandonné pour fuir la violence. Maintenant qu’elles sont de retour, elles ont créé une entreprise de pâte d’arachides et de savon pour recommencer leur vie. Je dis mon admiration totale. », peut-on lire sur le compte Twitter du CICR, qui relaye les propos de son président tenus sur le terrain.
Peter Maurer a rencontré les autorités maliennes à Bamako, les leaders communautaires et les différentes catégories de personnes affectés par la crise malienne. Ce qui a permis au chef du CICR de se rendre compte directement de la « situation humanitaire difficile » dans laquelle vivent les habitants du Nord et du Centre depuis le début de la crise en 2012. Selon lui, les échanges ont été fructueux. « Nous avons tissé des relations au Nord et au Centre qui vont nous permettre de résoudre les conflits », espère –t-il.
Les humanitaires ne sont pas à l’abri de l’insécurité dans les zones en conflits. Plusieurs fois, des hommes armés ont attaqué les symboles du CICR notamment à Kidal et Gao. Ce qui a poussé le comité international de la Croix rouge à suspendre ses activités l’année dernière dans la région de Kidal.
Face à cette situation, le président n’a pas mâché ses mots. « Il faut que la question de sécurité des humanitaires soit respectée, conclut-t-il.
Source: nordsudjournal
