Cela fait huit (8) mois que le gouvernement de transition a été mis en place, un gouvernement composé d’un président, d’un premier ministre et de 25 ministres. Les autorités de la transition étaient appelées à travailler sur des actions de refondation de la nation malienne.
Depuis le 25 septembre 2020, date d’investiture du président de la transition Bah N’daw, jusqu’à nos jours, la transition malienne ne fait plus l’unanimité car elle ne présente
aucune lueur d’espoir pour le peuple malien. Il y a trop d’injustice et de laxisme, le manque de courage des autorités de la transition à l’égard des partenaires du Mali, les arrestations arbitraires (cas de Rasbath et autres). Les maliens qui aspiraient à un changement ont été déçus de voir leur lutte volée par des personnes venues pour répondre aux diktats de la France. Oui, cette France qui a fait trop de mal au Mali avec la complicité des fils du pays. Malgré qu’il y a des ministres, les meneurs de cette danse de la transition sont le président de la transition Bah N’daw, le vice-président Assimi Goita, le ministre de la réconciliation Ismael Wagué, le président du CNT Malick Diaw et le ministre de la sécurité intérieure Modibo Koné.
Le mot « refondation » avait été chanté partout mais aujourd’hui il semble être dans les tiroirs. Ces militaires s’occupent plutôt à des sujets que les maliens n’apprécient pas tels que l’application l’accord d’Alger sans révision, la libération de prisonniers coupables ( Aya Sanogo, Adama Sangaré, etc.) et l’emprisonnement de personnes poursuivis pour des faits non avérés ( Ras bath et autres).
Nous savons tous que c’est clairement affiché que les autorités de la transition sont à la solde de la France. Elles doivent comprendre que les maliens n’apprécient plus les puissances étrangères venues pour occuper notre pays afin de piller les ressources. Face à tout cela, il y a des risques contre producteurs qu’ils doivent éviter de prendre.
1) Tout d’abord, le premier risque est l’application de l’accord contre l’avis des maliens en complicité avec la France qui refuse le dialogue avec les groupes terroristes. Cet accord est une distraction des maliens, nous pouvons nous parler sans ces accords, puisque les intermédiaires sont là et qui en profitent, la paix sera difficile à avoir. Les maliens ne veulent pas de cet accord, il faut qu’ils comprennent cela.
2) Les arrestations arbitraires : le cas de Ras bath et co-accusés a été une honte pour la justice malienne. Comment peut-on comprendre que des justiciers se tiraillent sur un dossier sans contenu ? Comment peut-on comprendre que dans un pays comme le Mali dans lequel on parle de refondation, on libère des personnes avec des charges énormes ? On peut citer Amadou Aya Sanogo, Adama Sangaré. La justice malienne doit être au cœur de l’indépendance du pays. L’on s’attendait à la lutte contre la corruption, le népotisme, la délinquance financière. Le dossier sur les équipements militaires est resté lettre morte.
3) Soutenir les actions de la France sans aucun calcul : il faut que le président de la transition comprenne et accepte d’avoir le courage face à la France. Elle est en position de faiblesse, il faut savoir exploiter cette faiblesse. Un pays comme la France qui détruit les pays pour avoir des richesses est faible à cause du manque de ressources. Les autorités de la transition n’auront jamais de résultats satisfaisants en suivant la France. Depuis 2013, les français et les nations unis sont au Mali mais la situation s’est empirée. Il leur revient de penser en « géopolitologue » pour comprendre les enjeux du complot international contre le Mali et de détecter les distractions contre les maliens.
4) La nomination des personnes à des postes dont elles n’ont pas la maîtrise : les pratiques ibékistes continuent de nos jours. Plusieurs postes de responsabilité ont été militarisés, or les militaires ne savent pas tout, surtout les responsables militaires maliens qui aiment les climatisations.
Les autorités de la transition auront l’estime des maliens s’ils s’adonnent à la refondation du pays au lieu de se laisser distraire par des partenaires avec deux visages et les politiciens maliens. La mort des militaires maliens continue, il faut penser à cela.
Yacouba Dao