Après leur grève de 48 heures en octobre dernier, la coordination des comités syndicaux de la direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels observe depuis ce lundi une grève de 72 heures.
Une action syndicale qui intervient à un moment où le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga éclaire les partenaires sociaux (responsables de centrales syndicales) sur la volonté du gouvernement d’organiser en mi janvier 2019 une conférence sociale. Laquelle va être axée sur l’examen des conditions de travail, de rémunération et de statut des salariés du secteur public comme du secteur privé. Et c’est pour solliciter les contributions, observations et commentaires des uns et des autres pour une meilleure organisation de cette conférence que le Premier ministre a décidé de rencontrer les partenaires sociaux.
Le Premier ministre a successivement rencontré les représentants de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), la Confédération malienne des travailleurs (CMT) et la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM).
Mais, hélas ! Les responsables de la Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, CPS et DFM de la Primature et des départements ministériels décident autrement. Ainsi, ces agents financiers de l’Etat observent une grève de 72 heures pour la prise en charge de leurs doléances par le gouvernement.
Comme en octobre, les doléances restent en l’état. La coordination des quatre comités syndicaux exige l’élargissement à leur service respectif les contenus des décrets N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 août 2018, accordant des privilèges pécuniaires à leurs collaborateurs directs de la direction générale du budget, direction nationale de la planification du développement, la direction nationale du contrôle financier et le personnel des services du ministère de la Fonction publique. Ces décrets accordent des primes et indemnités allant de 5 000 F CFA à 200 000, selon les catégories et fonctions des services précités.
Après l’échec des pourparlers, la coordination des quatre comités syndicaux, à en croire son coordinateur, Issa Synayoko, se dit déterminé à aller au bout de son combat, même s’il faut « prendre en otage les salaires ». Une gréve qui risquerait de retarder le payement de salaires des fonctionnaires, compte tenu du rôle de ces différents acteurs dans le traitement des états financiers.
Mahamane Maïga
Lejecom