Un peu moins de deux ans après son démarrage, le Plan de réformes de la gestion des finances publiques au Mali (Prem) a contribué à l’amélioration de la gouvernance économique et financière du Mali. C’est du moins le constat qui est ressorti d’une rencontre organisée, vendredi dernier à Bamako, par la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (Carfip).
Après son démarrage en janvier 2017, le Plan de réformes de la gestion des finances publiques au Mali (Prem) a fait l’état de sa mise en œuvre à la faveur d’une rencontre dénommée «Café Prem-Médias». Ce fut à l’initiative de la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (Carfip) qui met en œuvre ledit Plan.
Lors de cette sa première édition de Café Prem-Médias, un seul constat est ressorti des différentes communications faites: en 21 mois de mise en œuvre, le Prem 2017-2021 a largement contribué à améliorer la gouvernance économique et financière au Mali. En effet, durant la période sous revue, la mise en œuvre du Prem s’est effectuée dans un contexte d’enjeux liés à l’optimisation des recettes intérieures en vue de faire face à la forte poussée de la demande sociale et des nombreuses attentes de la population ainsi qu’à l’opérationnalisation de la budgétisation par programme à partir de janvier 2018.
Selon les différents effets stratégiques du Prem (au nombre de cinq), un cadre pérenne de mobilisation des recettes sécurise le financement national du développement en respectant les différentes normes de qualité des systèmes fiscaux et le critère de convergence régionale sur la pression fiscale (Cedeao/Uemoa).
Dans son exposé, le Coordinateur de la Carfip, Abdoulaye Traoré, a aussi souligné que le budget de l’Etat reflète les politiques publiques, optimise l’utilisation des ressources et assure l’efficacité de la dépense publique conformément aux normes internationales. Mieux, suite aux différentes actions entreprises dans le cadre du Prem, le délai de passation de marché est ressorti à 83 jours à fin décembre 2017 contre 85 jours en 2016. Quant au pourcentage des marchés passés par appels d’offres ouverts, il a atteint, selon M. Traoré, 93,5% (à titre provisoire) en 2017, contre 92% au titre de 2016.
Autre résultat de la mise en œuvre du Plan, c’est qu’un système de contrôle interne et externe cohérent et performant garantit désormais l’efficacité de la gestion des finances publiques et la participation des citoyens au contrôle de l’action publique.
Mahamane Maïga
Lejecom