L’attaque djihadiste de grande ampleur menée il y a une semaine à Tombouctou, au Mali, est intervenue « probablement en réponse aux actions menées en février par Barkhane dans le Nord du Mali », a indiqué le général Guibert, chef de l’opération française au Sahel, démentant au passage le ministre algérien des Affaires étrangères qui avait affirmé que le chef djihadiste malien Iyad Ag-Ghali ne se trouvait pas en Algérie.
La frappe opérée le 14 février dernier a décimé, à la faveur d’une réunion de haut niveau, l’organe de décision et de commandement du GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans). Le numéro 2 d’Iyad ag Ghali a été tué, ainsi que ses plus proches adjoints, a expliqué le général Bruno Guibert, dans une interview publiée le 20 avril par l’hebdomadaire français L’Express.
C’était un coup dur porté par les militaires français au chef djihadiste, au cours de ce raid meurtrier mené par Barkhane à la mi-février, près de la frontière algérienne. Pourtant, quelques jours plus tôt, le 12 avril, le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel déclarait au quotidien français Le Monde: “Iyad n’est pas chez nous, il figure sur une liste noire des Nations unies. C’est un chef terroriste comme un autre et nous n’avons rien à voir avec lui.”
Pour le général français, l’attaque sans précédent lancée à Tombouctou le 14 avril contre le « Super Camp » de la mission de l’ONU (Minusma), où est également stationné un détachement de Barkhane, a été un échec pour Iyad ag Ghali, qui s’y était soigneusement préparé et comptair réaliser un coup d’éclat.
« Nous faisons face à un ennemi aux abois, frappé durement ces derniers mois, qui a compris qu’on irait le traquer jusque dans ses sanctuaires -même s’il n’y en a plus en territoire malien », a insisté le général français.
La lettre méditerranée