Les élections législatives ne devraient donc pas se tenir d’ici à la fin de l’année 2018. Le scrutin pourrait avoir lieu en juin 2019. La Cour Constitutionnelle dans un arrêt daté du 12 octobre dernier, a décidé de proroger le mandat des députés en évoquant des « raisons de force majeure ». Ce mandat qui devrait prendre fin en décembre 2018 pourrait être prolongé jusqu’en juin 2019. L’avis de la Cour indique le report du scrutin, qui doit préalablement être sanctionné par le vote d’une loi par l’Assemblée nationale.
Des responsables de l’opposition et de la majorité, saluent cette décision. Elles estiment que ce report de six mois permettrait « de mieux organiser les législatives, mais aussi d’engager les réformes institutionnelles prévues dans l’accord pour la paix d’Alger et aussi d’apaiser les tensions politiques ».
Les élections législatives étaient initialement prévues le 28 octobre pour le premier tour et le 18 novembre pour le second. Mais le gouvernement les avait déjà reportées en septembre d’un mois, respectivement aux 25 novembre et 16 décembre, en raison de la grève des magistrats.
Des analystes estiment que le mandat des députés « pourrait être prorogé encore au-delà des 6 mois ». Des facteurs comme le nouveau projet de découpage administratif, l’insécurité ou encore les vides juridiques peuvent encore faire « reporter » la tenue du scrutin législatif.
Boubacar Bocoum, politologue
Studio tamani