Dans ce communiqué, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a d’abord reconnu la résilience et le courage des millions de personnes qui ont été forcés de fuir la guerre, la persécution et la violence dans leur localité d’origine pour après saluer la générosité des familles d’accueil : « Au Mali, les réfugiés cohabitent avec les communautés hôtes, dans les villes et dans les zones rurales, principalement à Bamako, mais aussi dans d’autres régions du Nord et du Centre, à savoir Mopti, Gao et Tombouctou », lit-on dans le communiqué de presse publié par le HCR, à l’occasion de cette journée.
Pour cette organisation onusienne, ce rapport des réfugiés avec la communauté d’accueil rime parfaitement avec cette édition : « Chacun peut agir, chaque geste compte », surtout en cette circonstance de crise profonde renforcée par la pandémie du coronavirus. Le HCR s’est d’ailleurs réjoui de la participation effective des personnes réfugiées à la lutte contre la COVID-19, notamment à travers la confection de masques de protection, la production de savons, ou encore la mise en place d’activités de sensibilisation, comme l’atteste le représentant du HCR au Mali, M. Buti Kale : « … pendant que le monde parle de partage de responsabilité, on observe que les réfugiés sont eux-mêmes dans les premiers rangs de la lutte ». Une initiative salutaire qui soutient les efforts de sensibilisation et de réponse du HCR, par de matériel d’hygiène, auprès des personnes déplacées et leurs communautés hôtes.
En effet, à cause de la menace de covid-19, le gouvernement et ses partenaires dont le HCR, ont célébré symboliquement, selon le communiqué, cette journée à Bamako, Kayes, Gao, Ménaka, Mopti et Tombouctou, localités couvertes par le HCR. Mais en réponse aux souhaits exprimés par les réfugiés conformément à cette Journée, le communiqué informe que le HCR a distribué des kits alimentaires et de produits de protection contre le coronavirus.
A l’occasion de cette journée, le HCR a vivement salué la décision du gouvernement malien d’octroyer le statut de réfugiés burkinabè et nigériens arrivés au Mali, à compter de février 2020, suite à leur afflux au Mali suite à la dégradation de la situation dans leur pays respectif, à un moment donné : « Le HCR salue et accueille chaleureusement cette décision du gouvernement du Mali qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la convention de l’OUA sur la reconnaissance prima facies des réfugiés. Cette décision constitue une réaffirmation du gouvernement à protéger les réfugiés sur le sol malien, et ce, malgré les défis de toute nature auxquels il est confronté ».
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali