Au Mali, le maire de la commune Koporona, dans le centre du pays, a donné un ultimatum à tous les Peuls installés dans sa commune. Dans un avis manuscrit, signé de sa main, il leur donne deux jours pour quitter la ville. Une démarche qui a fait vivement réagir le gouvernement.
Dans le centre du pays, des dizaines de personnes ont péri dans de récents affrontements entre les communautés peules et dogons. Le maire de la commune Koporona a donné deux jours à tous les Peuls installés dans sa commune pour quitter la ville.
Une décision condamnée par le pouvoir en place. Amadou Koïta, le porte-parole du gouvernement malien, assure que des poursuites ont été engagées à l’encontre du maire et qu’une procédure de suspension est lancée : « Le gouvernement malien engagera des poursuites judiciaires contre tous ceux qui s’impliqueraient dans des actions violentes et diffuseraient des messages de haine. Ce genre de propos ne peuvent qu’encourager les terroristes, sinon servent les terroristes. Et nous savons que les Dogons, les Peuls, toutes les communautés du Mali ne souhaitent que la paix et ne souhaitent que vivre ensemble. Nous estimons que ce genre de propos ont tendance à servir les forces du mal ».
Publié le 16-04-2018