Plusieurs membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont été neutralisés dans la nuit de mercredi à jeudi au nord du Mali, lors d’une opération menée par le contingent français présent dans la région, a annoncé jeudi matin le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud.
“Cette nuit-même, à 2h30 du matin, nous avons une opération spéciale contre un pick-up dans le désert (malien), à peu près à 200-250 kilomètres à l’ouest de Tessalit, donc en plein milieu du désert, où nous avons neutralisé un certain nombre de gens d’Al-Qaïda”, a déclaré le haut gradé français sur la radio française Europe 1.
“Au moment où je parle d’ailleurs, l’opération continue. Et maintenant, nous récupérons le matériel qui va “parler” d’une certaine façon et nous donner des renseignements supplémentaires”, a-t-il poursuivi, soulignant que cette dernière opération n’était pas prévue.
“Nous agissons de deux façons : soit sur de grosses opérations comme, il y a quinze jours, celle qui s’appelle Hydre, où nous sommes en chasse ; soit sur réaction sur des tas de renseignements, dont beaucoup viennent de la population”, a expliqué l’amiral Guillaud.
Le militaire français a reconnu que l’intervention militaire au Mali n’était “pas fini(e)”, tout en soulignant que “le niveau de violence (avait) énormément baissé” depuis le lancement en janvier dernier de l’intervention militaire française, dénommée Serval. “En huit mois, nous avons quand même fait des avancées phénoménales”, a-t-il estimé.
Insistant sur l’importance de poursuivre les combattants islamistes d’AQMI partout dans la région, le CEMA a indiqué que l’armée française s’appuyait sur les pays voisins du Mali, que sont le Niger, le Burkina Faso, le Tchad ainsi que l’Algérie, afin d’empêcher la création d’un “sanctuaire” terroriste au Sahel. Fin