À Bamako, la médiation a non seulement condamné unanimement les manifestants qui ont notamment brûlé le drapeau malien à Kidal, mais ils ont également haussé le ton contre la CMA, l’ex-rébellion.
À l’issue d’une rencontre à Bamako jeudi 18 juillet, la médiation internationale a exprimé son « indignation » et sa « consternation ». Les propos ne sont pas que diplomatiques. Le communiqué officiel qualifie « d’inadmissibles » les évènements survenus à Kidal, où « un groupe de manifestants a délibérément saccagé et vandalisé les symboles de l’Etat malien ». Ce sont « des atteintes gravissimes à l’unité nationale » poursuit le communiqué.
La médiation internationale estime que ces actes sont en réalité une violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Pour bon nombre d’observateurs, c’est quasiment la première fois que la médiation internationale hausse vraiment le ton vis-à-vis de l’une des parties.
Selon un diplomate qui a participé à la rencontre, il est clair que, désormais, l’ex-rébellion, la Coordination des mouvements de l’Azawad, doit prendre ses responsabilités. Elle a certes condamné le fait de brûler le drapeau national, mais elle doit respecter les engagements pris pour le retour effectif à Kidal des symboles de l’État.
Avec une épée de Damoclès sur la tête : « Très rapidement », confie un autre diplomate, le Conseil de sécurité des Nations unies pourrait annoncer de nouvelles sanctions contre des individus.
RFI