Ce dimanche 29 avril, à Bamako, une coalition pour l’Alternance et le changement a vu le jour, dans la perspective de la présidentielle malienne de juillet prochain. Une soixantaine de partis d’opposition et d’associations du Mali ont signé un manifeste pour, disent-ils, « battre démocratiquement » le président malien Ibrahim Boubacar Keïta qui, pour eux, a échoué.
Dans une salle du Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako pleine à craquer, des militants expliquent pourquoi ils sont devenus assister à la naissance de la coalition. « D’abord, en tant que militant et puis en tant que jeune », nous explique un jeune homme.
« Le changement. Effectivement, le changement, parce qu’on trouve qu’actuellement le Mali a vraiment besoin de changement », ajoute un autre.
La vedette du jour est incontestablement le chef de file de l’opposition malienne, pivot de la Coalition pour le changement, Soumaïla Cissé. Pour lui, pas de doute, plusieurs facteurs indiquent que l’alternance politique est possible au Mali en juillet prochain.
« Le terrain, bien sûr, bien que mouvant est très, très favorable à toutes ces forces qui souhaitent un changement. Parce que pendant quatre ans et demi, malheureusement pour notre pays, ça a été l’échec. Aucune solution sérieuse n’a été [trouvée], la paix n’est pas revenue, le désarmement n’est pas là, le développement et l’économie piétinent… Donc, toutes choses qui font qu’aujourd’hui il y a une soif de changement dans notre pays et nous devons être l’écho de cette soif et de ce besoin de changement », explique t-il à RFI.
Sa coalition affirme avoir une véritable stratégie de conquête des électeurs. D’après nos informations, celui qu’on surnomme « Soumi » annoncera, en principe, sa candidature à la présidentielle le 12 mai prochain.