Le gouvernement a officiellement convoqué vendredi dernier le corps électoral pour le scrutin présidentiel du 29 juillet, selon un communiqué du Conseil des ministres.
La campagne électorale du premier tour sera “ouverte le samedi 7 juillet 2018 à zéro heure” et sera “close le vendredi 27 juillet 2018 à minuit”, selon le texte. Si un second tour est nécessaire, il se tiendra le 12 août.
Une dizaine de candidats se sont lancés dans la course, dénonçant la “mauvaise gouvernance” du pays.
Les élections régionales, déjà reportées de décembre à avril, ont de nouveau été repoussées en mars à la fin de l’année. Les élections municipales, différées à plusieurs reprises, n’ont pu se tenir qu’en novembre 2016 sur une partie seulement du territoire en raison des violences dans le nord et le centre du pays.
La loi électorale passe à l’hémicycle
L’Assemblée nationale du Mali a adopté, le jeudi 19 avril 2018, le projet de loi portant modification de la Loi n° 2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale. Ledit projet de loi a été adopté par 93 voix pour, 2 contre et 18 abstentions. Mais l’opposition parlementaire n’a pas donné son quitus au texte : 8 de ses 12 amendements n’ont pas été prises en compte par l’Assemblée nationale. Dans ses 12 amendements, l’opposition a souhaité à ce que le rapport de la CENI soit adressé à la Cour constitutionnelle et mis à la disposition de tous les acteurs du processus électoral. Elle a souhaité un débat télévisé entre les candidats. En outre, l’opposition souhaitait que les cartes d’électeurs biométriques et les cartes NINA qui n’auront pu être remises à leurs titulaires jusqu’à la veille du scrutin soient déposées, contre décharge, auprès du représentant de l’Etat dans l’Arrondissement, ou dans le District, de l’Ambassadeur et du Consul avec le procès-verbal.
Les travaux de la séance plénière tenue dans la salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale étaient présidés par le président de l’hémicycle, l’honorable Issaka Sidibé, en présence du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Mohamed Ag Erlaf qui défendait le projet de loi et d’autres personnalités. Selon le rapporteur de la commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République, Alkaïdy M Touré, l’application de la Loi N°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale a révélé des difficultés et des insuffisances qu’il importe de corriger.
Moussa Sinko Coulibaly en ordre de bataille
Moussa Sinko Coulibaly, depuis sa démission, est en train de marquer le terrain politique pour implanter son mouvement à l’intérieur du pays.
Depuis le lancement de sa plateforme, Moussa Sinko Coulibaly a entamé une série de tournées à l’intérieur du pays pour rencontrer, discuter et échanger avec les populations. Selon une source proche du mouvement, Moussa Sinko Coulibaly a bouclé, la semaine dernière, sa tournée dans le nord après les autres régions du Mali, dont objectif était la mise en place d’une commission d’investiture du candidat de la plateforme. C’est pourquoi, précise-t-il, l’équipe est à pied d’œuvre pour l’aboutissement de cette candidature, qui sera révélée au peuple malien au moment opportun. « C’est fort de ce constat que nous vous apportons le démenti formel à certaines informations faisant état du ralliement de notre président à un candidat. Moussa Sinko Coulibaly sera bel et bien candidat à l’élection présidentielle de juillet 2018 et il n’est et ne sera l’ombre de quiconque », a déclaré le chargé de communication de la plateforme, Yacouba Bamba.
ADEMA : Profonde division dans la ruche
La crise est désormais « ouverte » au sein de l’Alliance pour la démocratie au Mali, l’Adema, principale formation alliée du parti au pouvoir au sein de la majorité présidentielle. Partisans d’une candidature interne du parti à la présidentielle de fin juillet prochain et partisans d’un soutien dès le premier tour au président sortant IBK (qui ne s’est pas encore déclaré) étalent publiquement leurs divisions.
C’est un duel épistolaire entre deux responsables de l’Adema qui met sur la place publique la crise. La première lettre est écrite par Tiémoko Sangaré, ministre malien du Pétrole et des Mines, mais surtout président de l’Adema. Dans sa missive, il demande au candidat du parti désigné Dioncounda Traoré de se rendre immédiatement disponible pour porter les couleurs du parti à l’élection présidentielle de juillet prochain.
Réplique immédiate du secrétaire général du comité exécutif de l’Adema, Assarid Ag Imbarcaouane, dans une autre lettre : la décision du président du parti est nulle et non avenue. Pourquoi ? Parce que Dioncounda Traoré n’est pas encore définitivement le candidat du parti. Ce choix reste à être validé, ajoute le secrétaire général.
Conséquence : deux camps se font désormais face au sein de l’Adema, ceux qui souhaitent soutenir dans le candidat interne – ils ont le soutien d’anciens dirigeants de l’Adema – et ceux qui lorgnent vers un soutien du président sortant qui n’est pas encore officiellement candidat. Ces derniers espèrent d’ailleurs que le candidat de l’Adema qui tient pour le moment la corde refuse d’aller au charbon. Chaque camp affûte ses armes, et les observateurs se demandent même si on n’assiste pas à une nouvelle cassure au sein du parti qui a pour emblème une abeille.
Dans cette confusion au sommet du parti, les jeunes viennent d’avertir les responsables. Dans une lettre, le secrétaire général du mouvement des jeunes, Lazare Tembely, estime que « le comité exécutif a lamentablement failli à sa mission historique… ». En conséquence « nous réserverons le droit de tirer toutes les conséquences », a averti M. Tembely.
URD : Soumaïla Cissé à l’écoute de ses militants
Dans la perspective de l’élection présidentielle de juillet prochain et de la Conférence Nationale d’investiture du candidat du parti, prévue pour le 12 mai prochain, le président de l’union pour la République (URD) a rencontré le vendredi 27 avril 2018 les structures de base de Bamako et de Kati au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ.
Cette rencontre a permis à Soumaïla Cissé de recueillir les préoccupations de ses militants de la base.
URD : Les jeunes cadres à Libreville
Après Sikasso, Ségou et Kayes, les jeunes cadres de l’URD ont entamé la phase internationale de leur mission de sensibilisation et d’information.
En effet, le mardi 24 avril 2018, Me Demba Traoré, Dr Madou Diallo, Moussa Sey Diallo et Abdrahamane Diarra sont arrivés à Libreville. C’est donc le mercredi dernier que la délégation a démarré son programme. Au menu : une série de visites de courtoisie à l’Ambassade du Mali au Gabon puis à des notabilités de la communauté malienne de Libreville.
Modibo Koné auprès de la diaspora…
Le président du mouvement Mali Kanu, Modibo Koné, candidat à la présidentielle prochaine, s’est rendu en Côte d’Ivoire, le dimanche 22 avril 2018. Il a rencontré à l’Hôtel Azalaï des maliens résidants en Côte d’Ivoire. Objectif ? S’imprégner des réalités de ses compatriotes et expliquer le sens de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Pour Modibo Koné, après un lancement de son parti politique, le Mouvement Mali Kanu (MMK) le 4 Mars 2018 au stade omnisport Modibo Keita, il était primordial d’échanger avec toutes les couches sociales au Mali qu’à l’extérieur.
« Pourquoi le Mali, un pays si prospère dont le Bon Dieu a béni puisse voir ses populations vivre dans la pauvreté ? », s’est interrogé le candidat dont le Mouvement est représenté dans toutes les régions Maliennes et dans la diaspora. Et de répondre : « C’est parce que le pays est dirigé par des incompétents ».
C’est à juste titre qu’il a lancé un appel à l’auditoire composé de chefs religieux, des femmes, des jeunes et des hommes venus pour écouter son message : « Ne vous trompez pas dans votre choix pour les élections à venir. Nous nous sommes portés candidat pour apporter le changement dans la vie de nos populations ».
La Rédaction