Les projets de décret portant mise en place des autorités intérimaires adoptés par le gouvernement, en fin de semaine dernière, étaient au centre des échanges entre les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la presse, ce mardi 18 octobre à Bamako.
La Coordination a salué cette décision qui, selon elle, est une avancée majeure dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Mais les responsables des groupes armés ont dénoncé des « irrégularités » dans la répartition des conseillers des autorités intérimaires au niveau de trois régions.
« A Tombouctou au lieu de 12, le gouvernement a mis 13, au niveau de Kidal, c’était 11 et c’est devenu 13. Au niveau de Ménaka, au lieu de 15, le gouvernement en a mis 17 », a relevé Ould Sidatt Sidi Brahim, président de la délégation de la CMA au Comité de suivi de l’accord.
Selon le vice-président du MNLA, Mahamadou Djéri Maïga, le décret doit être conforme à l’Entente signée le 19 juin. « L’Etat n’a pas le droit de faire des rajouts », a-t-il insisté. Ils ont souhaité que tout soit corrigé avant la mise en place des autorités intérimaires.
« L’armée viendra à Kidal à travers l’accord, tout reviendra à Kidal à travers l’accord », a ajouté pour sa part, Ambeïry Ag Rhissa, Chef de délégation de la CMA au Sous-comité des questions politiques et institutionnelles.
C’est ce mercredi que débute la 12è session du comité de suivi de l’accord.
Source: Sahelien