Chers confrères, chères consoeurs membres de l’Union des Journalistes Reporters du Mali. Nous célébrons ce lundi 3 mai 2021 la 30 ème édition de la journée internationale de la presse.
C’est dans un contexte de désordre, de fortes inquiétudes mais aussi d’espoir que les Hommes de médias du Mali, plus particulièrement ceux sans qui il n y a pas de d’organe de presse ( les reporters ), souffrent le martyre.
Le désordre, parce que le metier est envahi par des propriétaires de téléphone androïde de 50.000 fcfa autoproclamés journalistes qui piétinent toutes les règles de déontologie et d’éthique du journalisme.
Le désordre, c’est aussi l’irrespect de ces normes qui régissent la presse par certains nouveaux types de journalistes appelés sous le couvert de << journalistes du peuple>>, << des Journalistes citoyens >>, << des Journalistes révolutionnaires >>. Des termes graves qui, si on n y prend pas garde, risquent à jamais de salir ce noble métier. Car il n y a pas deux codes qui encadrent ce métier. On est soit journaliste, on s’y conforme, ou on choisit de devenir autre.
D’inquiétude, car trente ans après, le journaliste reporter malien ne se sent toujours pas dans une fonction. Le reporter malien , souvent même plus habile à l’écriture que son Directeur de Publication, continue toujours à courir derrière les 10.000 f, 5000 f et souvent même 1500 f pour vivre et nourrir sa petite famille. Pas de salaires, ou souvent misérables, pas de protection sociale, aucune garantie de meilleure perspective.
Et dire que nous sommes le 4e pouvoir. Alors, qu’on nous donne tout notre pouvoir, comme les trois autres pouvoirs ( exécutif, législatif et judiciaire ). 30 ans de misère, ça suffit!
D’espoir, car malgré les difficultés nous devons toujours espèrer à un lendemain meilleur. Aussi, nous osons espérer, que pendant les réformes politiques et institutionnelles durant cette transition, la presse malienne parlera en une seule voix pour arracher enfin l’indexation de l’aide à la presse au budget national. Nous faisons confiance à l’actuelle équipe de la maison de la presse pour apporter ce changement tant attendu.
Mes Chers confrères, l’UJRM, attachée à ses objectifs et à ses valeurs , sera sur tous les fronts pour la refondation de la presse malienne. C’est une mission que vous avez confiée au bureau national, et mon équipe fera tout son nécessaire pour être à la hauteur.
Enfin, mes chers confrères et consoeurs membres de l’UJRM, je vous souhaite une bonne fête de la journée internationale de la presse.
Je vous remercie.
Boubacar Kanoute, Président de l’Union des Journalistes Reporters du Mali UJRM.