Entretien à l’Elysée à Paris, audition au sénat français, interviews dans les médias français, rencontre avec les parlementaires ACP (Afrique Caraïbe Pacifique) à Strasbourg, visite à Berlin à la chancellerie avec Angela Merkel et puis à la bundestag, le parlement Allemand, on se serait cru au début des années 60 avec le président Modibo Keita, mais c’est la nouvelle offensive diplomatique d’IBK de 2013.
Et à chaque fois le nouveau locataire de Koulouba, ne laisse aucune place à l’ambiguïté car il écarte d’emblée toute forme d’autonomie, de fédéralisme ou d’indépendance dont réclame certains groupes armés du nord appuyés par des pseudos défenseurs occidentaux de la “cause touareg”.
“Nous n’avons pas compris” ou “nous nous posons des questions” et surtout “nous n’allons pas nous en poser longtemps” , IBK trace le cadre de la nouvelle conduite de l’Etat malien aussi bien qu’il met en garde nos partenaires au comportement ambigu sur Kidal.
Même François Hollande applaudit la nouvelle visibilité dans la politique intérieure et extérieure du Mali version IBK “le président IBK a raison” a- t- il laissé entendre.
Là où Dioncounda se contentait d’un sourire à l’air bonasse, ou là où ATT se noyait dans une politique d’autruche bercée dans la naïveté, IBK est clair comme l’eau de roche avec nos partenaires dans la crise du nord du Mali.
“Nous connaissons la géographie et l’histoire” et puis “qu’on ne nous demande pas de faire chez nous ce qui ne se fait pas ailleurs”.
Le décor est planté par IBK et la presse occidentale affolée et scandaleusement partiale est regardée yeux dans les yeux avant qu’IBK ne leur donne la “Mandé vérité” en digne homme d’état comme le Mali en manquait depuis belle lurette.
Les assises du nord, le ministère de la réconciliation nationale, la politique de décentralisation, la main tendue aux groupes armés du nord, sont autant d’arguments dans la diplomatie IBK pour convaincre nos partenaires de la bonne foi de son régime à assurer une égalité de chance à tous les citoyens maliens dans un Mali un et indivisible.
Mais nul n’est et ne serait au dessus de loi et tout le monde est averti, ce ne sont pas les spadassins de Diago ou de yelekebougou qui diront le contraire.
IBK doit continuer dans la communication politique limpide pour affiner son offensive diplomatique dans le monde afin de donner la vraie image du Mali et de son peuple longtemps écornée par les marchands d’illusions et les pseudo spécialistes de dimanche et allègrement laissés par une étrange politique permissive à Bamako.
Mais il doit surtout et très rapidement assurer une remise à niveau complète de l’armée malienne pour qu’elle assure de manière effective sa mission noble de défense de l’intégrité du territoire national pour qu’enfin le Mali, traîné dans la bout depuis trop longtemps, puisse respirer à nouveau, une souveraineté intérieure et extérieure à plein nez et à tête haute.